Fanfics de Doucelili

super, j'ai réussi à tout lire mon retard ce soir, et je dois dire que je suis accrochée à ton histoire Doucelili!!!!!

C'est vraiment trop bon!!!! J'ai hâte d'en lire plus!!!!!

Félicitations, t'es super!!!!!

Contente que ça vous plaise... Voici un autre petit bout !

Jack, souriant, se balançait des orteils aux chevilles et attendait avec impatience l’appel de l’inspecteur. Deux minutes plus tard, la lampe verte clignotait sur le bureau de sa collègue.

« Agent spécial Susan Thomas, comment puis-je vous aider ? »



« Bonjour Monsieur Domrose, nous parlions justement de vous. » fit-elle en levant les yeux en direction de Jack qui lisait la conversation par-dessus son épaule.



« Excusez-moi, pourriez-vous garder la ligne un tout petit moment, je vous prie ? »

Faites…

Elle appuya sur le bouton rouge du microphone et Jack prit l’appel en ligne privée. Il s’assura tout d’abord qu’elle puisse continuer à lire la conversation en demandant à son interlocuteur s’il le recevait puis enchaîna rapidement, sentant le trouble dans sa voix :

« Bonjour Eric, comment vas-tu ? »

D’un ton agacé et interrogateur, l’inspecteur répondit brièvement qu’il allait bien sans élaborer sur les familiarités qui le dérangeaient, occupant son poste avec fierté. Jack se présenta à lui, heureux de remettre quinze années passées sur le tapis. La conversation devint légèrement plus conviviale.

« Alors tu es chef de district depuis six ans ? »

« Tu n’es pas le seul du lycée à avoir joint les forces de l’ordre, je te signale. » renchérit Domrose en lissant sa moustache.

Jack se ressaisit : « Ma partenaire t’a téléphoné un peu plus tôt pour que vous investiguez le cas Dosley. Tu as du nouveau ? »

« Oui, voilà… »

Jack se posta au-dessus de l’écran de Sue, afin qu’elle suive les deux conversations sans trop de peine. Lorsque celle-ci se termina, elle clama à tous un moment d’attention et rassembla l’équipe autour de son bureau.

« Dosley a dit au propriétaire qu’il s’appelait Shawn Campbell et lui a présenté une fausse pièce d’identité. Il a suggéré faire certains travaux à ses frais et le proprio l’a aussitôt accepté sous son toit. Il n’a aucun dossier, mais il semble avoir besoin d’argent. Campbell, plutôt Dosley, lui a dit qu’il reviendrait dans quelques semaines en lui a remettant une pile de chèques pour payer son dû et devinez un peu ? Le proprio a attendu trois mois avant de louer l’appartement à quelqu’un d’autre. »

« L’arnaqueur se fait arnaquer. Un peu comme le poisson qui mange le plus gros et ainsi de suite… » fit Sue

« J’aimerais bien connaître le requin ! » rétorqua Lucy

« Ce n’était pas à son avantage de retourner sur ses pas et d’incriminer le propriétaire pour si peu, s’il brassait de si grosses affaires et se préparait à quitter le pays. » renchérit Myles

« Ce n’est qu’une supposition pour le moment, mais nous savons une chose : Dosley est passé maître afin d’usurper l’identité des gens. Il a des contacts, du matériel… Nous devons investiguer auprès de nos indicateurs et nos anciennes références en la matière. Prenez une photographie avec vous et flairez le terrain. »

« Levy serait excellent dans le domaine. Quoi que toi aussi Myles… » lança Bobby d’un ton sarcastique

Myles souleva le regard sans broncher puis regagna son bureau en suggérant à son bourreau de service d’aller à la rencontre du jeune infographe qui faisait bien plus que des faire-parts. Celui-ci chercha rapidement dans sa mémoire et lui répondit d’un hochement de tête, enfilant son écharpe et son blouson de cuir.

« Je le trouve très bien, ton nez. »

L’homme baissa le regard et Lucy souriait à son amie. (Chère Sue, toujours prête à tempérer les choses.)

vraiment, c'est trop puissant les deux suites

« Dem, j’aurais espéré que tu puisses me blanchir sur ce coup. » scanda Tara en déposant ses effets.

Rassemblés autour de leur superviseur, Jack, Sue et Myles virent arriver le petit bout de femme qui semblait avoir meilleure mine.

« Et alors, ce rhume ? »

Sans y perdre son élan, elle fit un clin d’œil à Sue, se posta devant Demetrius et expliqua :

« Je sais qu’il est impossible de retracer l’ordinateur de Margaret pour le moment. Toutefois, nous savons qu’une connexion entre l’antenne et celui-ci a été établie, puisque les deux sont compatibles et travaillent ensemble, tu me suis ? C’est comme lorsqu’on installe un port d’imprimante ou un scanner. Une fois configurés, tous les éléments portent les mêmes codes pour s’identifier et travailler entre eux : il s’agit de l’adresse IP et le Gateway. L’antenne porte forcément ces inscriptions. Si je les obtiens, elles me permettront de communiquer avec les différents canaux pour connaître les dernières visites de Margaret sur internet. »

« Mais l’antenne est piratée, non ? » demanda Sue

« Le signal est piraté, ne l’oublie pas. »

« Alors quel est le problème ? Nous avons décelé les communications. » s’inquiétait Demetrius

« Les conversations sont ouvertes et stockées sur une composante physique provenant d’un élément de preuve légalement saisi, tandis que la vérification de configuration d’appareils relève de la programmation et l’investiguer peut être interprétée comme du piratage informatique. Une adresse IP est une donnée aussi confidentielle qu’une empreinte digitale au sens de la charte.

Jack approuva d’un hochement de tête et Tara poursuivit :

« Si nous pouvions détourner notre démarche pour la présenter comme une investigation incriminante, je lancerais une nouvelle recherche avec l’aide des T.I. »

Perplexe, Demetrius la pria de patienter, le temps de vérifier auprès du Solliciteur et s'empressa de communiquer avec sa secrétaire afin d’obtenir un rendez-vous le plus rapidement possible. Bobby fit son entrée dans le département et Sue lui annonça la bonne nouvelle. Il replia rapidement son portable, se versa un café en se réjouissant de ce qu’il apprenait. Le trouble se dessinait sur son visage et sentant qu’on l’épiait discrètement, il s’empressa de répondre à Jack que les empreintes relevées dans la case concordaient avec celles de Margaret et de Richard Dosley : « Maintenant que le lien est établi. »

Peu avant le dîner, Demetrius passa au bureau de Tara.

« Ce ne fut pas une partie de plaisir, mais il approuve ta demande. Vas-y, épate-moi. » fit-il en lui tapotant l’épaule.

Confiante et souriante, Tara remit systématiquement de l’ordre sur son bureau et passa un coup de fil à son collègue du département de l’informatique. Quelques minutes plus tard, elle quitta promptement avec la petite boîte, quelques disques et des mouchoirs en saluant tout le monde.

Superrr
Merci beaucouppp

De rien, bon week-end !

Bon weekend à toi aussi!

Ses mâchoires s’étaient durcies. La gomme qu’il avait eu le bonheur de trouver dans le coffre à gants et avec laquelle il s’était peu à peu détendu, n’avait plus le même goût ni le même effet persuasif qu’au départ. Il attendit toutefois au tout dernier moment pour s’en départir et c’est là, dans les buissons fleuris de la somptueuse résidence qu’il cracha son projectile caoutchouteux, pendant que la guérite s’ouvrait doucement devant lui d’une main inconnue.

Il se félicitait : il était propre, sentait bon, sa chemise et son pantalon étaient demeurés d’un blanc immaculé et n’étaient pas trop froissés malgré l’écrasante humidité. Il posa un regard admiratif sur les pourtours de son imposante boucle de ceinture projetés par le soleil sur les murailles vieillies. Ses lourds joyaux bien polis brillaient de toutes leurs splendeurs : il avait de la classe, comme dans les films.

Dosley avait orchestré un rendez-vous près du Port : d’une voix enjouée et nasillarde, il avait réclamé sans succès les coordonnées de Gilmour, puis avait laissé le numéro d’un bar où le joindre en suppliant la réceptionniste de lui transmettre. Dès le lendemain après-midi, il avait de nouveau fait jurer silence à son complice et lui remis une lourde somme d’argent. Il récupéra le portable sur lequel Margaret travaillait puis empocha une clé USB et une enveloppe contenant quelques billets de banque. La nuit venue, il avait prit de hauts risques pour se départir de l’ordinateur et du Blackberry en escaladant la haute clôture d’une cour de casse de voitures : il enjamba les pressoirs et sauta à pieds joints dans le conteneur d’acier pour déposer l’appareil dans le coffre arrière d’une Buick qu’on s’apprêtait à réduire le lendemain. Il retourna ensuite sur ses pas en direction du centre-ville avant de s’engouffrer dans un taxi qui le mena au chic Crowne Plaza ; il accrocha une jolie tentatrice au passage et s’offrit une nuit de roi. À peine le jour se levait-il que Rick abandonna sa proie ivre et nue, et quittait l’établissement vers le quartier industriel pour en ressortir une heure plus tard au volant d’un poids lourd. Il avait ouvert cinq portières, prit le temps de lire scrupuleusement chaque feuille de route : il choisit le véhicule qui le rapprocherait le plus de sa destination.

Aucun agent n’avait stoppé la course du camionneur de service et sa marchandise jusqu’aux portes du Texas, puisque personne ne le recherchait. Trois longues journées : il était crevé, mais les instructions étaient formelles et il n’abandonnerait pas. Il s’offrit un dernier hambourgeois et poussa l’audace jusqu’à laisser le 45 pieds dans la cour où il était destiné avant de marcher sur les dalles poussiéreuses de l’autoroute 35. Il avait couru à en perdre l’haleine derrière un train et boudé le ciel gorgé d’étoiles brillantes jusqu’à destination. « La nuit paraîtrait certes plus jolie dans peu de temps. » se répétait-il pour contenir son embarras. L’engin stoppa sa course à Brownsville et Dosley échappa de justesse au contrôle : le malheur des adolescents qui s’y étaient engouffrés avait eu le bonheur de celui-ci et il se rendit au pas de course jusqu’au boulevard Mexico. Là, il attendit patiemment durant de très longues minutes, planqué derrière un cabanon. Une armée était postée aux portes du pays et les employés examinaient longuement chaque véhicule qui voulait y entrer. Rick avait comprit rapidement le fonctionnement des autorités et trouva refuge dans la boîte ouverte d’un camion transportant des caisses d’oranges alors qu’il s’apprêtait à redémarrer. La sueur lui perlait sur les tempes, mais il se félicita intérieurement : un véritable agent secret !

Il stoppa la camionnette dans une station-service et glissa le conducteur inconscient sur la banquette pour le remettre derrière son volant. Il entra payer l’essence et demanda un paquet de cigarettes puis avait profité des quelques secondes que la tenancière lui fasse dos, juchée sur la pointe des pieds afin de lui soutirer une bouteille de fort qu’il garda hors de la vue de la pauvre dame. Il paya la commande en s’excusant piètrement de l’état de son copain, se touchant le bout du nez en roulant les yeux : elle avait soupiré en constatant le livreur endormi au volant qui traînait dans son stationnement. Il revint d’un pas plus que normal vers le véhicule et se cacha en s’appuyant le dos sur la boîte du camion pour boire goulûment une rasade de Tequila et en mit discrètement quelques gouttes dans la bouche et sur la chemise du transporteur. Il versa une généreuse moitié du contenu sur le plancher et laissa tomber la bouteille au fond du camion. Il était ensuite retourné ensuite à l’intérieur et attendit qu’un deuxième véhicule arrive pour demander poliment de l’aide. Il avait désigné l’autre d’un regard plus qu’embarrassé et hésitante, la jeune conductrice finit par lui déverrouiller la portière. Rick la remercia une seconde fois d’un sourire en coin qui dévoilait sa dent plaquée d’or et se résigna à remettre le cent dollars qu’il lui tendait dans sa poche. Une demi-heure de route plus tard, elle le déposa au motel où il dormit paisiblement jusqu’au lendemain, ses vêtements suspendus qui séchaient devant la fenêtre ouverte.

Dosley sonna à la porte et un homme armé vint lui ouvrir. Il s’annonça d’une voix sèche et on le dirigea vers l’aire d’attente. Il contempla les lieux peu élaborés auxquels sa naïve avarice avait songé ; quoi que les pièces aient été vastes et les plafonds hauts, la demeure était piètrement décorée : les boiseries mal entretenues, les parquets recouverts de matériel bon marché. Aucun escalier large ni de pallier supérieur avec vue sur le rez-de-chaussée. Que des cadres sans valeur, des vases vieillis et des tentures fleuries accrochées aux minuscules fenêtres. On se serait cru sur le plateau d’une production de mauvais goût et Rick se voyait déjà rénovant la bicoque à temps perdu. Quelle somptueuse maison de retraite ce serait ! Son pager vibrait pour la troisième fois au creux de sa poche, lui écorchant la patience jusqu’à l’extrême. Il décida de l’éteindre en inspirant profondément : il devait garder son calme, opter pour une allure désinvolte et au-dessus de tout, laisser transparaître son narcissisme en égoïsme et sa cupidité pour le regard d’un professionnel hautain, voir prétentieux. Il se cala à nouveau dans le fauteuil d’un air dur lorsque l’homme de main l’appela du fond de la pièce. Dosley décroisa lentement la jambe et passa devant l’individu sans trop le regarder ; celui-ci referma la porte donnant sur une somptueuse bibliothèque. Rick ne se retourna pas, contemplant les nombreux ouvrages les mains dans les poches.

« Vous aimez l’histoire, Monsieur Dosley ? »

Surpris sans n’en laisser paraître, il se retourna avec légèreté vers son hôte qui avait emprunté l’accès de la salle à manger. Il se rendit rapidement à sa rencontre en souriant et lui offrit une chaleureuse poignée de main, trahissant légèrement ses véritables sentiments. Il était là, face à lui : le grand caïd, le grand orchestreur de cette fructifiante et richissime entreprise. Celui-ci reprit sa question et se ressaisissant, Rick puisa au fond de sa mémoire pour ressortir quelques bribes de ses récentes recherches sur internet. Il élabora longuement sur les revendications du commandant Marcos et de ses zapatistes pour qui, disait-il, il vouait un très grand respect. Voyant le sourire se dessiner sur le visage de Muñez, il renchérit, confiant, en ajoutant qu’il désapprouvait l’injuste traité signé entre le Mexique et les États-Unis, considérant celui-ci déjà assez vaste et riche. On l’invita à s’asseoir et Dosley accepta avec plaisir une boîte de Cohibas.

« Que vous soyez parvenu à nous rejoindre ici tient du miracle, Rick ! »

« Oh vous savez, je n’ai aucun mérite : j’ai passé plusieurs années de ma vie à changer l’eau en vin. » s’était-il préparé à dire, toujours aussi embarassé d'avoir fait le voyage à pied.

« Effectivement, vous êtes très fort. La raison pour laquelle nous vous avons choisi. »

Les pensées de Dosley divaguèrent alors légèrement pendant que Muñez lui remettait la responsabilité d’un secteur et douze fidèles discípulos. Il sourit, se disant intérieurement qu’il devrait parfaire ses connaissances s’il voulait continuer à transiger aisément avec son patron. Ils échangèrent longuement, le dirigeant faisant preuve d’un profond intérêt aux propositions que Richard avait vues et revues quant à l’organisation de son secteur afin d'impressionner le dirigeant.

« Voilà là d’excellentes et profitables solutions ! Mais toutefois, vous devez vous en douter, de telles responsabilités ont un prix. »

« Je suis prêt à tout Monsieur. » scanda-t-il en rapprochant ses mains, symbolisant sa confiance.

« Et même à mourir ? »

Dosley ne démontra pas son embarras et maintenait ferme ses positions. Il avait connu pire dans la rue et en prison, il ne croulerait pas sous la menace : il serait fort et passerait haut la main. Son interlocuteur hocha la tête et appuya ses coudes sur le bureau devant lui.

« Qui a fait ça, Dosley ? »

« Je l’ignore, mais ça m’arrange ! » fit Rick en souriant

pour toutes ces suites !!!!!

Elle est de retourrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!

Hihihi, et alors ces vacances ?

changeante ....... ça casse la routine !!!

ninou a écrit:

changeante ....... ça casse la routine !!!

À en juger par ton ( ), ça devait être cool ! Très heureuse pour toi !

Muñez le fixa longuement et lui sourit en coin avant d’expliquer calmement qu’on l’avait surpris et que ce genre d’incident était fort regrettable, étant donné les circonstances. Dosley parut étonné, mais battit la main d’un geste modérateur : il avait un réseau et on ferait payer le témoin cher pour ses aveux. Sur ces mots, le mexicain se leva droit devant lui et imposa sa longue stature, bloquant le jet de lumière qui passait par la fenêtre. L’employé baissa les yeux pour démontrer son respect envers le mercenaire ; son cœur battait la chamade, mais il respira profondément et demeura calme en levant lentement les mains alors que le garde du corps avait déjà accouru à ses côtés pour pointer son pistolet sur l’épaule droite.

« Vous êtes trop présomptueux, vous devez apprendre à être plus modeste et vous méfier constamment de ce qui vous entoure. Ne jouez pas les Supermans, Dosley ! »

Rick accepta le blâme et approuva en soulevant les yeux en direction de son hôte qui le toisait du regard, furieux. Il tenta de doser les ardeurs en certifiant à nouveau d’une voix honnête que ses relations l’aideraient à vendre le coupable, qu’il était connu du milieu et que personne ne le laisserait tomber. « Justement, trop de gens vous connaissent. » Muñez se cambra et se retourna vers son homme de main en grimaçant, alors que celui-ci appuya sur la détente. Le sang jaillissait par la jugulaire d’un flot important et continu. Rick tenait ferme aux bras du siège capitonné, consterné, ahuri par son souffle étroit et de plus en plus bruyant. Sans regarder son interlocuteur, il écoutait ses dernières paroles en tentant de retenir la lourdeur de son corps qui tanguait dangereusement.

« Ne me dites pas comment faire mon métier ! Si vous croyez tout savoir chez Monsieur Dosley, sachez que nous n’aimons pas la visibilité et que votre sale réputation ne viendra pas entacher celle de mon entreprise. Règle numéro un, Rick : savoir choisir ses associés. »

Rick se calma peu à peu, engourdi par le bien-être qui l’envahissait tout à coup. C’était donc cela ? Son passé intéresserait les forces constabulaires et on enquêterait sur son compte pour remonter la filière jusqu’au gang. Dieu qu’il était naïf ! Mais pourquoi s’étaient-ils risqués à lui proposer de l’aide à sa sortie de prison ? « Comme dans les films… » pensa-t-il en s’écrasant le visage contre le sol.

« Jetez cet abruti et faites place nette ! » s’écria le garde aux autres qui étaient accourus. On prit soin de remettre immédiatement les bijoux de valeur à Muñez qui en disposerait dans un coffret de sûreté. Il décrocha lui-même la clé USB du revers de son pantalon et vérifia le contenu de son téléavertisseur avant de l’écraser du talon. Un des hommes poussa un rire sarcastique alors qu’il arrachait la couronne en or de la victime avec une pince ronde et l’autre sifflait des obscénités en lui retirant sa chemise pour éponger le flot sanguin. Exaspéré, le chef laissa son équipe et sortit par l’accès d’où il était entré, cellulaire à la main. Quelques minutes plus tard, Muñez vit derrière la grange, l’ombre de ses guerreros s’affairant sans trop de fracas à couvrir de chaux le corps qu’ils avaient jeté au fond d’un trou.

J'adore ta façon t'écrire...tout est bien tourné, tu n'oublie aucun détails...vraiment là, j'ai trop hâte de lire la suite....

Bonne journée à toi

maria-maude

C'est très gentil, je te remercie beaucoup !

Attends de lire la suite, le plus gros est à venir. Tu vas m'en vouloir de te couper ça en séquences et je vais baisser dans ton estime... ! Hahahaha !

Magnifique

merci pour cette suite !!!!

Bon et bien je crois que je vais devoir prendre la fic du début (vu que j'ai découvert le forum il n'y a pas trés longtemps je n'ai pas encore eu le temps de la lire) car ça a l'air super bien, mais en prenant juste cette dernière partie je n'ai strictement rien compris! Donc je me mets le plus vite possible à la lecture! et je sens que ça va me prendre du temps!

Hihihi, c'est très gentil ! Effectivement, tu en as pour un bon bout, mais ça ne devrait pas être trop pénible, m'enfin, je crois...

J'attends tes critiques avec impatience. Bonne lecture !

Il était environ seize heures lorsque Jack termina de lire les nombreux comptes-rendus et annexes liés aux antécédents criminels de Dosley. Comme Tara n’était pas de retour, il demanda à Sue si elle était intéressée à aller visiter les laboratoires afin d’obtenir les dernières nouvelles. Ils traversèrent trois différents contrôles de sécurité et pénétrèrent dans les locaux futuristes du septième étage ; quoi que coloré, l’environnement assombri était divisé de nombreuses cloisons amovibles et un écran géant positionné au mur près de l’entrée affichait une plage horaire à intervalle régulière. Il y avait beaucoup de mouvement sur cet étage : les employés s’interpelaient de loin, discutant dans une langue codée qui leur était tout à fait étrangère et marchaient d’un pas rapide en se faufilant entre les attroupements. Les agents comprirent après avoir jeté un deuxième coup d’œil à l’écran de contrôle qu’une phase du serveur NCIC était hors service. « Chacun sa façon de combattre. » souligna Jack à un informaticien qui prit la remarque sur un ton sarcastique avant de leur pointer une porte.

Sue entra la première dans le local désigné, loin de tout le brouhaha et Levy l’attira près d’une table haute : il venait d’entendre Tara interpeller sa maîtresse. Les collègues prirent place face à eux sur deux tabourets qu’on avait prit soin d’installer.

« Je vous présente Eric, il est spécialiste de l’encodage informatique. »

Le jeune homme s’empressa de serrer la main de Jack et offrit un large sourire à Sue et son animal. Il expliqua qu’ils étaient parvenus aisément à relever les protocoles sur la puce électronique de l’antenne et qu’ils avaient passé la majeure partie de l’après-midi à tester plusieurs réseaux publics et sécurisés. Il extirpa un cédérom d’un ordinateur posté sous le bureau et le remit à Tara.

« Nous avons établi une liaison entre l’antenne et plusieurs sites internet visités par Margaret. Ce qui nous intéresse particulièrement dans ce cas-ci est celui de la Car Quest. »

Inquisiteur, Jack leva les yeux vers l’informaticien qui expliqua :

« Nous avons fait une recherche en survol afin de vérifier l’espace occupé par ce site et ensuite masqué nos coordonnées pour celles d’un simple utilisateur régulier. Au premier coup d’œil, il est évident qu’une section n’est pas révélée au public. »

« Il y a un sous-menu non accessible aux utilisateurs, selon vous ? » demanda Sue

« Mieux que ça ! Lorsque l’ordinateur de Margaret se branchait sur ce site, il détectait le signal GMS et lui ouvrait une toute autre page d’accueil : une autre configuration. »

« Vous avez essayé d’entrer avec l’adresse IP du portable de Margaret ? »

L’informaticien acquiesça et raconta que le site fantôme avait été mis hors circuit le jour-même de l’assassinat de Rooth. Avec l’aide d’un ancien collègue chez Google, ils avaient lancé une recherche dans l’historique des nombreuses bases de données et avaient décelé diverses rubriques et sous-rubriques appartenant au site, puis reconstruit le tout sur des bases statiques en transmettant les données dans un logiciel de programmation.

« Voici avec quoi Margaret transigeait. » fit Tara en remettant le disque à Eric

Celui-ci projeta l’image dynamique de l’ancien site à un petit écran plasma qu’il avait retourné devant Jack : ce qui semblait être à première vue la gestion comptable de l’entreprise se révéla trouble aux yeux des enquêteurs lorsqu’ils aperçurent un forum de discussion annexé aux sous-menus. En cliquant sur celui-ci, ils virent défiler la même série de codes émis par l’antenne.

« Vous croyez que cette entreprise soit impliquée ? »

« Non. Selon moi, ils se sont servis de ce canal uniquement pour communiquer entre eux. Ils ont copié l’interface et annexé les registres comptables de l’entreprise des mois précédents pour faire croire qu’ils y faisaient la gestion, mais il ne s’agit là qu’un aperçu des programmes utilisés par l’imprimerie en réseau fermé. Rien n’est actif. Une seule rubrique fonctionne : celle des conversations auxquelles votre dame a eu accès. »

« Pouvons-nous trouver les gens qui consultent le même forum ? Margaret doit très certainement envoyer des instructions à d’autres gens. »

Eric certifia qu’il travaillait déjà sur le cas et les tiendrait informés dès que les recherches seraient complétées. Les collègues le remercièrent chaudement et quittèrent vers leurs officines. Demetrius et Myles les accueillirent d’un visage soucieux : ils venaient d’être informés que Margaret avait été admise à l’Hôpital psychiatrique de Georgetown suite à des actes violences envers deux agentes de sécurité au centre où elle était incarcérée. Elle présentait des symptômes du trouble panique et ils en ont déduit qu’elle aurait omis de prendre sa médication depuis un certain temps.

« Nous venons de perdre notre principal témoin. » soupira Myles

Tara se moucha bruyamment et informa son superviseur ainsi que ses autres collègues des récents résultats, tout en crémant légèrement les parois de son nez devenu fragile à l’huile de lanoline. Demetrius félicita son initiative, spécifiant qu’ils avaient droit à la meilleure nouvelle de la journée au même moment où le téléphone de celle-ci retentit : Eric avait terminé ses recherches et n’avait obtenu qu’une partie des coordonnées d’un utilisateur fantôme qui, en avait-il déduit selon la séquence, était basé en Asie centrale. Il croyait fermement qu’un programmeur avait réussi à tromper les systèmes de reconnaissance et se basant sur cette affirmation, il l’avait avisé qu’un courriel contenant la liste des potentiels suspects ayant mis à-jour des données sur le site lui arriverait dans la minute. Tara prit la décision de rester en poste et salua ses coéquipiers uns à uns.