Fanfics de Doucelili

Vraiment puissant comme ficccc

J'aime quand Myles est là moi

Quebecoise1990 a écrit:

Vraiment puissant comme ficccc

J'aime quand Myles est là moi

Uh oh... Alors j'espère que tu ne m'en voudras pas trop... !

Sue et Lucy terminaient de laver la vaisselle, se complimentant mutuellement sur le repas végétarien qu’elles s’étaient préparé.

« Tu sais, je crois que je n’ai pas autant fait le plein de vitamines que depuis notre dernière escapade à vélo. »

« C’est vrai, notre voyage nous a fait tellement de bien. » se réconfortait Sue, évasive, se remémorant leurs nombreux préparatifs ainsi que le matin de leur départ vers Niagara.

Lorsqu’elles franchirent enfin le croisement de l’autoroute 97 et de l’Avenue Connecticut, loin de l’insécurisant tumulte de la vie urbaine, elles prirent la décision de remonter les routes secondaires et avaient traversé une cinquantaine de petites municipalités toutes plus semblables les unes que les autres. Elles arrêtaient leur course plusieurs fois par jour pour se ravitailler, visiter rapidement de commerces typiques ou faire l’inventaire de leur sac à dos. Chaque matin, elles déterminaient à l’avance leur parcours et pouvaient ensuite estimer l’heure d’arrivée au terrain de camping proposé par l’appareil de reconnaissance de Sue, intégré à son ordinateur de poche. Elle avait accepté de l’emporter à cette unique condition et s’obstinait à ne prendre aucun message ; hormis ceux de son partenaire à qui elle s’était permis de donner quelques nouvelles puis par le fait-même, en prendre sur son chien. Jack avait insisté pour qu’elle ne l’envoie pas en pension, lui promettant de l’amener jogger avant d’aller au bureau. Elle retenait fortement en elle l’envie de lui raconter dans les moindres détails sa dernière excursion ; chaque route déserte et verdoyante et chaque nuit étoilée étendue près du feu à contempler le ciel lui offrait l’occasion de raviver sa si fragile indépendance, s’évader et se ressourcer par ses parfums si particuliers à l’été : le nylon de la toile encore humide, l’eau du lac, l’odeur de la terre, les gamelles de chili fromagée… Elle se remémorait les nombreux souvenirs qui ont bercé son enfance au chalet loué chaque année par ses parents, plongée dans une douce nostalgie, sous le regard fasciné et encouragé de son amie qui partageait également ses secrets et ses joies de jeunesse. Les nuits étaient magnifiques ! On aurait dit que le temps s’était arrêté puis leur permettait de faire le bilan avant de repartir tôt le lendemain, de quoi leur faire apprécier d’autant plus les plaisirs simples de la vie. Oui, elles étaient toutes deux véritablement heureuses et avaient à nouveau scellé le pacte de leur amitié du haut de l’énorme chute une fois arrivées à destination.

« Nous avons tendance à nous négliger sur certains points : pourquoi attendre les vacances pour prendre soin de nous ? Nous devrions sortir plus souvent, nous amuser. Le temps est si maussade que nous le calquons sans le vouloir sur notre humeur. »

Sue bouda. Le mois des morts, disait sa mère pour justifier une telle grisaille. Il était pourtant vrai que les taux de suicide et d’assassinat augmentaient durant cette période et que le froid et de plus en plus pénétrant ordonnait aux citoyens de se réfugier à l’intérieur, les incombant d’une paresse grandissante et d’une démarche repliée, racornie. Même Levy devait trouver que les nuages avaient eu raison de son joyeux caractère, résigné qu’il fut lorsqu’on le trouvait endormi sur le paillasson un matin sur deux alors qu’il pleuvait des cordes à l’extérieur. Les pensées de Sue divaguèrent : est-ce que Dosley avait lui aussi planifié ou exécuté ses crimes en novembre ? Est-ce qu’un malfaiteur de sa trempe pouvait planifier ses agissements par le temps qu’il faisait ? Probablement, s’il avait mis les voiles au premier changement de couleur des feuilles. Lucy déposa une main douce sur l’épaule de Sue.

« Tu me suis ? » fit-elle en souriant

« Oh, oui, tu as raison, excuse-moi. C’est une excellente idée Lucy. » répondit-elle, espérant déjà le moment où elle reprendrait le fil de ses pensées.

hey hey c'est super
Non, je ne t'en veux pas Myles ne peut pas être là toujours

Non non, je parlais de la suite du script... Ce qui adviendra... plus tard dans le récit... !

Doucelili a écrit:

Non non, je parlais de la suite du script... Ce qui adviendra... plus tard dans le récit... !

Oh oh j'ai peurrrr

Hihihi, t'en fais pas ma puce, Myles sera toujours à toi (!!)...

Doucelili a écrit:

Hihihi, t'en fais pas ma puce, Myles sera toujours à toi (!!)...

Merci

Tara était arrivée depuis déjà deux longues heures et avait eu le temps de distribuer les copies de son compte-rendu. Elle contemplait silencieusement la ville qui s’éveillait doucement sous un ciel d’un bleu rare et infini, révisant en elle les contrats dûment signés avec les différents fournisseurs de ses noces, mais fut extirpée de ses pensées et détourna le regard vers l’entrée lorsqu’elle entendit Lucy, Sue et Levy au bout du couloir. Surprises de la trouver de si bon matin, elles en conclurent rapidement qu’il y avait du développement dans l’affaire et que l'investigatrice s’empresserait d’en informer les autres dès qu’ils seraient rassemblés. Lucy leva les yeux vers le tableau, distinguant un ajout à la hiérarchie construite au fil des événements.

« Tu as trouvé un suspect ? »

Tara répondit à l’affirmative et la secrétaire grimaça. Sue interrogative vit Tara répondre que le rhume qu’elle couvait en était à sa dernière phase : la fièvre était maintenant tombée mais elle devrait subir une gorge enrouée un jour ou deux de plus. Se disant, elle regarda sa montre en soupirant : elle rangea ses pastilles puis choisit plutôt de se servir un thé afin atténuer les symptômes. Demetrius et Myles saluèrent les dames et le superviseur, pris à part, fut informé avant les autres des résultats de sa dernière enquête. Myles de son côté préparait un deuxième silex tout en racontant à Sue le grand ménage de ses plates-bandes dont il se chargerait le week-end suivant, prenant soin d’élaborer sur la longue liste de ses achats prévus à la pépinière.

« Wow, Tara, tu as avalé un rasoir électrique ? » scanda Bobby à son arrivée

« Que j’aime ce regard ! Allez, raconte-nous ! » fit Jack avec empressement

Grant rassembla ses employés près du tableau et Tara se joignit à lui. Tripotant sa bouteille de sirop contre la toux, elle expliqua qu’elle avait longuement épluché pas moins de vingt quatre dossiers la veille, se basant sur la liste des internautes qui s’étaient connectés au site encrypté, y compris Margaret. Puis, elle pointa une photographie :

« Je vous présente Jason Durant, 28 ans. Originaire d’Oklahoma, il a gradué avec mention de l’Université de la même région en génie de l'électronique et assorti son cour d'une certification supplémentaire en entrepreneurship. L’éloquence de son bon travail lui a valu une bourse d’études et une solide recommandation. Il s’est ensuite s’installé en banlieue de Washington et a rapidement trouvé un emploi chez CGI en tant que chargé de projet ; il a œuvré sur quelques grandes maquettes, tel que l’implantation d’un nouveau système à la SouthTrust Bank et la programmation du réseau Magnum, entre autres. »

« Voilà ici le parfait petit génie capable de tout faire sauter ! » souligna Myles d'un ton caustique.

« Pas si vite, c’est peut-être uniquement un crac qui fouillait le net ? »

« J’en doute Jack, poursuivit Tara en se raclant la gorge pour une ixième fois. J’ai vérifié sur les nombreuses listes et j’ai relevé la toute première connexion de ce jeune homme au site : le jour-même de son implantation sur le réseau. Personne d’autre ne s’y est branché avant une semaine, c’est donc dire qu’il est le créateur du site, le webmestre. Et soit-dit en passant, j’ai baptisé notre enquête le « Projet NEWS ».

Ses acolytes hochèrent systématiquement la tête et adoptèrent rapidement le terme désormais collé à l’instigation en cours. Tara brandit alors un document en toussotant puis Dem attira de nouveau leur attention.

« Ce relevé fait état de la location d’une voiture chez le concessionnaire deux jours suivant la création du site. Tara a remonté la filière et investigué le contrat de vente : on y voit clairement un acompte de 10 000 $ sur l’emprunt. Mais lorsqu’on regarde ses comptes bancaires, cet argent n’apparaît nulle part. »

« Soit notre petit génie a accepté une somme non-déclarée de son employeur, soit il a reçu son salaire de la pourriture que nous recherchons. » en conclut Myles

Tara leva la main en se raclant la gorge. Elle affirma en dernière missive qu’aucun mouvement de cette nature n’avait été décelé chez CGI ni à percevoir chez ses clients habituels. Demetrius remit un mandat sans explication aucune à Bobby qui se retourna vers Jack ; celui-ci enfila le blouson qu’il venait de retirer. Tous retournèrent à leur bureau et s’apprêtaient à approuver la dernière annexe avant de rencontrer Jason lors de son premier interrogatoire. Tara se releva promptement et stoppa la course des agents en leur brandissant l’adresse sur une note collante.

« Il ne… sera pas chez CGI aujourd’hui. Il travaille chez un… client. » fit-elle en toussant sans pouvoir contrôler ses élans.

Interrogateur, Bobby observait le regard de Tara se brouiller de larmes et s’inquiéta de la voir reprendre difficilement son souffle. Au moment où il lui suggéra de prendre la journée, elle inspira bruyamment, perdit ses couleurs et s’effondra lourdement. Bobby la rattrapa sous les aisselles et lui soutenant la tête, il la coucha rapidement au sol avant de clamer qu’on appelle Arlène. Myles se rua sur le téléphone alors que tous accoururent derrière le bureau, près du corps raidi de leur collègue.

wahhhhh c'est vraiment puissant

Qu'est-ce que t'as fait à Tara??????

T'en fais pas... Voici la suite...

« Allez Tara, respire lentement. Trouvez-moi un truc pour lui abaisser la langue, vite ! » ordonna Bobby aux autres.

Jack lui brandit aussitôt le stylo qu’il tenait dans la poche de sa chemise et son compagnon introduit l’objet dans la bouche de Tara qui se mit à respirer avec un peu plus d’aisance. « Myles, dis-lui que ça ressemble à une réaction allergique. » fit Bobby en appuyant solidement sa large main derrière la nuque de sa partenaire, déposant son gros pouce sur l’une de ses tempes d’un geste enveloppant et réconfortant. Reprenant graduellement ses esprits, Tara se concentra sur son souffle rauque et se calmait peu à peu lorsque l’infirmière arriva promptement par l’accès principal en ordonnant aux autres de lui dégager le passage. Jack sauta sur ses talons et saisit Sue par les épaules pour la déplacer : elle n’avait vraisemblablement pas pressenti le mouvement d’une autre personne qui approchait. Et ils demeurèrent tous là, collés les uns sur les autres, à observer silencieusement Bobby assister Arlène dans ses manœuvres. Lucy avisa discrètement l’équipe que les services d’urgence étaient en route et cinq minutes plus tard, alors que l’intervenante constatait les bienfaits de l’injection à l’EpiPen sur les signes vitaux de sa patiente, deux ambulanciers firent leur arrivée dans les locaux. On installa calmement Tara en position assise, un masque à oxygène collé au visage, l’infirmière prenant soin de divulguer ses résultats aux secouristes. On remonta la civière et leur collègue salua faiblement l’équipe d’un sourire peu équivoque, suivie de Lucy qui emportait avec elle le blouson et le sac à main de sa copine. Une fois repartie, le superviseur et ses agents se ressaisirent peu à peu. Bobby jeta le stylo aux ordures et prit le document tombé au sol en relançant Jack d’un ton neutre, étouffant mal sa désolation ; celui-ci remonta la fermeture-éclair de sa veste et se retourna vers Sue qui était demeurée de marbre, fixant son bureau d’un regard vide de sens. N’écoutant que l’inquiétude qui rongeait son amie, il se saisit fermement de sa main et lui rendit un sourire profond et favorable. « Elle ira mieux, tu verras. » Alors qu’il franchit le seuil de la porte et perdit son regard derrière lui, il stoppa sa course puis ferma les yeux quelques secondes. « Moi aussi je n’y comprends rien, mais ne craint pas, mon ange. »

La rage au cœur, les agents se rendirent silencieusement quelques rues au nord et procédèrent à l’arrestation de Jason Durant sous les nombreux commentaires outrageants des membres de son équipe. Le jeune homme ne résista pas, quoi qu’il fut surpris de la rudesse avec laquelle ceux-ci avaient procédé pour l’embarquer. Moins d’une demi-heure après leur départ, le suspect était mené en salle d’interrogatoire où Myles l’attendait fermement.

« Monsieur Durant, assoyez-vous, nous avons fort à discuter. »

Jack relâcha l’inculpé puis celui-ci s’exécuta sans broncher. Il regarda les trois commissaires, attendant patiemment leurs explications puis Bobby s’élança le premier.

« Nous avons retracé votre signature sur une section d’un site de la Car Quest. Qu’en est-il exactement ? »

« Oui, je le consulte régulièrement. Je suis un mordu de voitures et mon passe-temps consiste à remonter les bagnoles. Je travaille actuellement à rafistoler une Spider '78… »

« Vous mentez Jason. » tonna Myles pour le faire réagir.

« Non, je vous l’assure, c’est la stricte vérité ! Passez à la maison si vous ne me croyez pas. »

« Bien pensé, moi aussi j’avoue que j’aurais eu la même idée : utiliser un site déjà fréquenté. C’est la planque idéale pour y concevoir un tableau fantôme, n’est-ce pas Jason ? »

L’informaticien plissa les yeux, faisant mine de ne pas comprendre, puis il s’emporta en balbutiant qu’il ait retrouvé ce site ne fut que le fruit du hasard et celui d’un logiciel d’encodage duquel il se servait pour rapporter les piratages similaires aux autorités du serveur.

« Ce n’est pas dans votre mandat, Durant. Je connais bien peu de gens qui prennent plaisir à faire le ménage du web chaque jour. » scanda Myles

L’homme renchérit, prétextant rechercher tous les moyens disponibles afin de rehausser sa crédibilité, semant ainsi le doute dans l’esprit de Bobby. Quoi que tirée par les cheveux, la théorie était plausible et plongeait les agents dans l’impasse. Jack l’extirpa de ses pensées lorsqu’il répondit à la demande de libération du prévenu.

« Pas si vite. Expliquez nous d’où proviennent les dix mille dollars que vous avez déposés en acompte sur la location de votre voiture. »

« J’ai hérité d’une tante, une sœur de ma mère. » répondit spontanément Jason.

« Vous mentez de nouveau. » fit Jack en lançant les registres sur la table.

L’homme regarda furtivement l’état des revenus avant d’être surpris par l’intervention de Myles, debout devant lui, qui avait du coup, frappé son poing sur la feuille.

« Ne cherchez pas une autre brillante réponse parmi ces relevés, nous croyons savoir d’où proviennent les sommes. Et tant que nous n’entendrons pas ce que nous voulons, vous ne bougerez pas d’ici. »

Alors qu’il regardait les agents quitter la salle, Jason plongea dans ses souvenirs, étourdi par sa jeune et naïve thésaurisation, ce vice qui l’avait intéressé trop vite et qui allait maintenant entacher sa réputation. Il avait tant regretté et culpabilisé les premiers temps, mais s’était efforcé à effacer ce souvenir en multipliant des efforts plus que nécessaires au travail et en se soumettant à une vie modeste pour un homme de son statut. Mais son ami lui avait dit un jour que le passé rattrapait toujours les gens, remarque qui lui avait glacé le sang. Rien ne réussirait à effacer cette bévue, ce geste si mal calculé : l’informatique était son métier et il savait qu’un combat contre la machine était peine perdue. Il soupira, releva le menton. Non ! Il durcit le regard, apeuré à l’idée de perdre son emploi, ses contacts, sa copine, ses possessions... Une lueur d'espoir vint éclairer son esprit, quelque chose qui pourrait le disculper ou servir de pouvoir de négociation avec les investigateurs.

LA SUITEEEE

Très bonne cette suite...Tu nous tiens en haleine!!!

Maria-maude

C'est rien, comparativement à la finale........................ !

Bon dodo les choupines, à demain pour la suite !

Sue rattrapa Myles dans le couloir alors qu’il s’apprêtait à entrer le dernier dans le bureau de son superviseur :

« Je pars pour l’hôpital, nous avons deux patientes à visiter. Tu viens avec moi ? »

L’agent hésita un moment puis accepta, prévenant les autres de leur départ. Elle sortit du garage la première et remonta les nombreuses avenues, suivie de son collègue. Elle stoppa sa course au feu rouge puis extirpa son pager de sa poche.

Range-toi avant la prochaine intersection.

Sue enligna son le rétroviseur et vit Myles signer le côté droit de la route. Elle sorti le pouce en signe approbateur et se stationna devant un restaurant, prenant soin de remonter de quelques centimètres la large ouverture de la fenêtre arrière. Son acolyte se rendit rapidement à la porte du commerce, demandant à sa partenaire d’un geste non-approprié si elle avait faim ; elle le remercia, mais entra tout de même jeter un coup d’œil aux menus. Elle le vit commander deux plateaux d’antipasti et garda ses réflexions pour elle lorsqu’il croisa son regard en ressortant son portefeuille. Cinq minutes plus tard, la caissière lui tendit trois boissons fruitées ainsi que ses repas dans un joli sac coloré. Myles offrit un jus frais à Sue et d’un geste modeste, il accepta ses remerciements en ressortant d’un pas pressé.

« Bonjour Docteur. Je suis Sue Thomas et voici mon collègue, Myles Leyland. Nous sommes du F.B.I. Pourrions-nous discuter avec vous quelques instants ? »

Le médecin les conduisit au local des praticiens situé près de l’îlot central et roula deux chaises près de son bureau. Levy demeura assis à cueillir les caresses de sa maîtresse.

« Nous venons nous enquérir de l’état de santé de Madame Margaret Robinson ; elle a été transférée du pénitencier hier après-midi. » expliqua l’enquêteur pour remettre l'homme en contexte.

« Son état se stabilise et les douleurs se dissipent : les fortes doses d’Oxazépam et de Venlafaxime que nous lui avons administré diminuent graduellement les migraines causées par le stress. Elle réagit mal aux Ampracet, mais comme elle réussit somme toute à dormir, nous attendrons une réaction physique plus poussée de sa part avant de modifier la prescription d’antidouleurs. Nous lui avons fait passer un scan ce matin et il révèle de légères lésions sur l’hémisphère droit du cerveau, ce qui, je dois l’avouer, est assez troublant. »

« Des lésions ? » douta Myles

Le praticien expliqua que Margaret n’avait jamais présenté de spasmes épileptiformes mais qu’un neurologue allait investiguer cette possibilité au moyen d’une résonnance magnétique et un électro-encéphalogramme.

« Pourrait-on lui avoir assené un coup sur la tête ? » proposa l’agent

« Il semble que non, mais les agents de sécurité de l’établissement nous ont rapporté que lors de sa crise, la dame aurait perdu pied en se débattant et se serait fracassé le crâne contre le mur. »

« Pouvons-nous discuter avec elle ? » osa Sue

« Oui, mais je dois vous prévenir qu’elle présente de graves épisodes de délire paranoïaque. Soyez vigilants. »

La chambre était cadrée par un policier qui observa longuement Sue entrer après avoir identifié son badge, sans émettre le moindre commentaire. Son attitude dérangeante n’impressionna toutefois pas l’agente qui tôt fait, s’étonna de relever chez Margaret de nombreuses coupures au visage et plusieurs ecchymoses sur son cou et aux bras. Le collier de Levy cliqueta légèrement et la jeune femme entre-ouvrit les yeux :

« Bonjour agent Thomas. » soupira-t-elle

Sue s’approcha doucement sous le regard de Myles qui préféra demeurer à l’écart, et déposa sa main d’une légèreté quasi-imperceptible dans la sienne. Margaret gémit puis finit par ouvrir la conversation :

« Je n’ai rien fait, je vous jure. C’est eux, c’est leur faute. »

« Qui ça ? »

La patiente trembla de tout son corps et fixant la porte, elle regarda Myles sans craindre de lui :

« Je vais mourir vous savez. J’aurais tant aimé être autre chose qu’un problème pour les gens. Amanda et Sebastian étaient mes véritables gardiens, mais m’aimaient-ils vraiment ? »

Sue la rassura doucement, tentant de taire son angoisse, mais Margaret refusa d’en entendre davantage : elle roula sa tête vers la fenêtre puis ferma les yeux.

« Margaret, vous connaissez Jason Durant ? Il travaille chez… »

« CGI. Oui, je le connais. interrompit Margaret d’un souffle court. Les gens du milieu le surnomment le maestro. »

Sue se retourna vers Myles pour s’assurer qu’il avait bien entendu ce dernier aveu qu’elle avait eu peine à déchiffrer. Elle retira sa main et remonta doucement la couverture sur celle-ci avant de quitter. Le garde leur sourit à nouveau en leur souhaitant une bonne journée puis les instigateurs emboîtèrent le pas vers les ascenseurs.

« Tu crois qu’elle a été battue ? » osa Sue

Myles approuva. Il avait déjà vu plusieurs actes de violence au cours de ses nombreuses années d’expérience et suggéra de vérifier du côté du pénitencier. Arrivés au premier étage, ils se rendirent au département d’immunobiologie et saluèrent Lucy ainsi que la préposée debout aux côtés du fauteuil roulant prêté à Tara. Accueillis avec le sourire, Sue s’accroupit près de sa collègue et lui fit remarquer qu’elle avait déjà meilleure mine, tandis que Myles s’empressa de remettre la nourriture commandée un peu plus tôt à l'adjointe. Tara et Lucy retournèrent leur regard vers Sue qui pointa l’homme. Visiblement gênée quoi que ravie, Lucy le remercia et interrogatrices, ses copines dévièrent rapidement le sujet afin d'éviter l'embarras généralisé :

« J’attends de rencontrer le spécialiste. Ils ont déjà les résultats de mes tests sanguins. Vous avez Durant ? »

« Oui Tara. Jack, Bobby et Dem se chargent de lui. Tu nous as mis sur une très bonne piste, chapeau ! » scanda Sue

« Le maestro… » soupira Myles

ohhhhhh c'est tropppp forttt

pour cette suite !!!!

« D’accord, je vous le concède. J’ai travaillé sur ce projet, mais sachez que… »

« Bien, voilà un début à tout ! » interrompit sèchement Demetrius

Jason inspira profondément et offrit un regard sévère à ses hôtes, laissant échapper bruyamment tout l’air de ses poumons. Il décida d’attendre une ouverture de leur part avant de révéler son secret. Jack avait alors replié son portable, puis chuchoté les derniers éléments au creux de l’oreille de son superviseur.

« Margaret Robinson, vous connaissez ? Vous avez sensiblement le même âge… »

« J’en ai déduit que cela devait être son nom. Je n’ai vu personne, je n’ai reçu qu’un courriel de sa part il y a quelques années. »

« Racontez-moi tout. » répondit patiemment Demetrius

Durant hocha la tête. Il remonta quelques années en arrière, alors qu’il faisait ses preuves chez CGI en débutant sur une nouvelle maquette du sous-réseau Magnum. Il raconta d’un trait, de peur d’être interrompu, que cette femme avait communiqué avec lui de par son adresse au bureau, proposant une lourde somme d’argent en échange de ses services. Il a flairé l’occasion de faire un peu d’argent sans réfléchir aux conséquences de son geste et dès qu’il eut accepté le contrat, des instructions encryptées sur CD lui avait été envoyées : il s’était aussitôt exécuté. Une semaine après l’implantation du site fantôme sur Google, une somme de 10 000 $ fut déposée en son nom dans un casier au débarcadère sur R Street et il s’était empressé de la liquider pour effacer toute trace de transaction illicite.

« C’est cette femme qui est responsable de tout ceci, je n’ai fait qu’exécuter ses ordres. »

« Vous aviez le choix ou non de le faire, personne ne vous a menacé. » rectifia Jack

« Ce n’est pas l’impression que j’ai eue. » renchérit Jason

« R Street… Écoutez Maestro, vous semblez être connu du milieu, alors je vous conseille d’être un peu plus franc avec nous. Pourquoi croyez-vous que l’on aurait incombé de la responsabilité d’une phase aussi critique et confidentielle que notre réseau d’information NCIC à un juvénile à peine sorti de l’école ? » tonna Demetrius

L’accusé ne savait que répondre. Pour une fois dans sa vie, on avait levé le voile sur l’envers de la médaille, ses jeunes expériences et leur naïveté pouvant mener ses projets à l’échec, ce contre quoi il se battait depuis sa sortie de l’école. Dérouté, il perdit un regard hébété au bout de la table et son corps alourdi de tout le poids qui pesait sur le minable informaticien qu'il fut, répondant de lui-même aux agents. Jack stoppa la dernière missive de son patron en relevant doucement la main et Demetrius, furieux, tourna les talons avant de claquer la porte derrière lui. Retrouvés seuls, ils demeurèrent silencieux un moment avant que Jack propose un marché au suspect qui lui fut refusé.

« Je suis désolé, je ne peux pas. Le site est protégé de part et d’autre ; j’ai moi-même proposé les encodages de sécurité. Si je m’y connecte, je m’identifie automatiquement et je mets ma vie en danger : ils sauront tout de suite que c’est moi. Ils m’ont spécifié dans leurs instructions que je ne devais jamais y retourner, sous aucun prétexte. »

« Nous vous protégerons. » souligna Jack en dernière missive

L’investigateur penaud, récita ses droits civiques et conditions de libération à l’imposteur avant de lui faire signer une promesse de comparution. Il le raccompagna ensuite jusqu’au bout du couloir, puis se dirigea d’un pas décidé vers le bureau de son superviseur. La porte était fermée, il retourna les talons puis retrouva ses équipiers de retour de l’hôpital.

« Jack, nous ignorons ce qui se passe, mais ça regarde mal, très mal. » fit Lucy à voix basse

« Tara aurait fait une réaction allergique à l’iode ce matin. Or ils ont fait les analyses d’usage et… » fit Sue en se retournant vers Myles

« Quelqu’un a ajouté un produit iodé liquide dans chacune des alvéoles emballant les pastilles. Ils ont relevé de microscopiques perforations dans le papier métallique. Nous avons fait transférer le tout à nos labos. »

L’agent, subjugué, vit défiler les derniers renseignements sans trop les analyser. Il comprit simplement que Demetrius avait été informé de la situation puis qu’il avait réagi de façon inquiétante en s’enfermant dans son bureau.

Les employés firent le compte et baissèrent rapidement les bras. Beaucoup de gens dans l’entourage de Tara auraient pu connaître chez elle une intolérance de ce type : sa famille, son conjoint, ses amis. Lucy se rappela vaguement qu’elle ait demandé à ce qu’on aseptise la région à piquer avec de l’alcool plutôt qu’avec de l’iode lors de ses prélèvements sanguins, mais sa curiosité s’était dissipée jusqu’à ce qu’elle en fasse le lien une heure trente plus tard. Demetrius se dirigea vers son équipe d’un pas engagé qui les fit frémir momentanément. D’un ton sévère, il commanda une réunion immédiate et sans renchérir, le groupe le suivit silencieusement en salle de conférence.

On veut la suite.....

Trop bon....

Maria-maude

SUITEEEEEEEEEEEEEEE

Doucelili a écrit:

C'est rien, comparativement à la finale........................ !

Bon dodo les choupines, à demain pour la suite !

Pour avoir eu droit à une partie de la fin (en tant que fondatrice et administratrice de ce forum, ca prend bien quelques privilièges ), je peux vous dire qu'effectivement, vous avez encore rien vu!

Durant cette fameuse scène, vous pourrez vous toute la grandeur du talent de Doucelili!!!!


pour cette suite Doucelili! Et vivement qu'on puisse en lire plus!