Fanfics de Doucelili

Bonsoir doucelili...

En revenant d'un congé de trois jours, retourner à la routine n'est pas facile mais te lire en commencant la journée...ça aide à l'attaquer!

Merci encore

Maria-Maude

Tu as bien raison Maria-Maude, exactement mon feeling actuellement. Si bien que j'ai oublié de poster la suite hier...

La voilà ! Hi, hi, hi !

P.S. Merci du compliment !

Arrivés sur les lieux, Jack, Sue et Levy inspectaient les commerces quasi-déserts sous une pluie fine. Ils emboîtèrent le pas vers où selon le dépliant, il devait y avoir plus de choses intéressantes pour les touristes. Ils trouvèrent à cet endroit appelé La Plaza plusieurs restaurants, des boutiques en tout genre, de bons gîtes et de tout pour occuper les enfants des heures durant. Jack se dirigea stratégiquement vers le pub le plus près du stationnement ; en entrant, ils constatèrent la vaste superficie et l’ambiance assombrie du resto-bar.

« Excusez-moi, nous sommes fermés ! » s’écria une femme de l’autre côté du comptoir.

Jack présenta sa collègue puis sa carte d’identité à la dame qui s’excusa de nouveau, prétextant que ses enfants avaient dû sortir en oubliant de refermer le loquet de la porte une fois de plus.

« Ce n’est rien, nous sommes heureux de ne pas nous être heurtés à une porte clause en fait. Si vous avez une minute, nous aurions quelques questions à vous poser. »

Elle déposa son linge, leur offrit quelque chose à boire –ce qui fut gentiment refusé puis leur indiqua une banquette surplombée d'une joli lampe de verre.

« Nous aimerions savoir si vous avez souvenir d’un certain Rick qui serait passé dans le coin la semaine dernière. »

La femme se vit navrée et interpella son mari de la cuisine qui en sorti quelques secondes plus tard. Elle lui répéta le but de la visite du F.B.I. et le pauvre homme en fit de même.

« Nous n’avons pas de description précise, mais nous savons qu’il était sur le site il y a quelques mois… Il s’est entretenu avec un certain Steven Gilmour. Peut-être que ce visage vous est familier ? » fit Jack en extirpant une photographie du prévenu de la poche intérieure de son veston.

« Il y a beaucoup de gens qui s’arrêtent ici chaque jour Monsieur, je suis vraiment désolé. De quoi il avait l’air votre gars ? A-t-il logé à l’hôtel ou travaille-t-il pour une compagnie précise ? »

« Malheureusement, rien qui ne pourrait le distinguer de la foule selon ce que nous tenons jusqu’à maintenant comme information. se décevait Jack Nous vous remercions de votre temps, nous irons voir de l’autre côté. »

Sue s’empara de la laisse de son chien puis fit un dernier tout rapide des yeux. Juste avant de sortir, elle s’attarda à un mur de photographies non loin de la salle d’eau et son partenaire vint la rejoindre pour l’examiner avec elle. Quelques-unes étaient autographiées, d’autres représentaient les honneurs d’un tournoi de billard.

« Sue, regarde sa main... » fit Jack en pointant un cliché

« Et celle-là, on dirait la même ! »

L’agent interpella à nouveau le couple qui allait retourner à leurs quartiers et demanda au restaurateur s’il connaissait l’origine du jonc que les individus arboraient.

« Oui, bien sûr, c’est une bague que l’on remet aux membres élites de la National Driving Academy : c’est l’une des écoles de conduite les plus réputées de tout le continent. La moitié des hommes ou presque qui viennent dîner ici en ont forcément une planquée au fond du tiroir. »

Sue le remercia avec candeur et sorti du commerce suivie de Jack, déjà au téléphone avec le bureau.

« Dis Tara, pourrais-tu me sortir une liste des camionneurs diplômés de la N.D.A. au Wisconsin ? Si tu pouvais également rétrécir ton champ de recherche pour en faire ressortir les Richard ou Rick, ça serait parfait. Eh oui, nous sommes finalement sur une piste ! (...) Vraiment ? Il me tarde déjà d’y être ! »

« Tu as pris tes cours de conduite à cette académie, j’imagine ? »

Le sourire de Jack parlait de lui-même et Sue était heureuse de la tournure des événements. Avant de repartir vers Washington, ils s’étaient arrêtés confirmer la réservation de Steven à l’Hôtel Gullivers mais se décevaient une fois de plus de ne trouver aucune trace du tant recherché Rick dans l’un ou l’autre des gîtes à proximité. Une deuxième photographie et un reçu sous le bras, le duo avait maintenant les idées plus claires, contrairement au ciel gorgé de nuages qui menaçait d’éclater.

merci beaucoup pour cette suite !!!!

pour cette suite

Superrrr merciii énormément

Ca fait du bien de te lire après une journée éprouvante au boulot!

« Alors nous avons donc une certaine Amanda à interroger et un tas de numéros de téléphone à déchiffrer. »

« Parfait, nous avons tout. Je vérifie immédiatement les coordonnées de l’amie de Margaret. » fit Lucy en rapatriant ses effets.

Myles envoya son document à l’imprimante et se saisit rapidement de la poignée du tiroir de son classeur. « Merci chère collègue, je suis ravi que tu m’aies aidé sur ce coup. » fit-il en lui tapant un clin d’œil amical.

« Oh de rien Myles, je ne fais que mon boulot ! » soutira-t-elle fièrement en remettant une copie à Tara.

« Un café, ça te le dit ? » suggéra Lucy à son amie

« Volontiers, j’ai les méninges qui font du surplace. »

***

Jack franchi le seuil de la porte un sourire au coin des lèvres. Son regard interrogateur pointé en direction de Tara laissait présager la prochaine question. Sa collègue releva la tête et lui lança un franc sourire qui fit tanguer Jack en direction de son bureau en un amusant pas de danse.

« Et… ? »

« Eh bien j’ai mieux qu’une liste pour toi ! L’Académie a été très coopérative ; il y a 16 Richard, Rick & Ricardo qui sont membres du club Élite de la N.D.A. et plus particulièrement… cet homme sur qui mon attention s’est portée. Richard S. Dosley. Il semble correspondre à la description physique que Gilmour nous a fournie. Et surtout, il a un casier judiciaire impressionnant : négligence criminelle ayant causé des lésions corporelles, vente de stupéfiants, fraude. Il a fait trois ans de pénitencier de 1998 à 2001 pour la première offense et quelques mois pour les deux autres. Il semble ensuite s’être réfugié vers une vie plus prospère quoi que moins lucrative à Middletown où il a tenu un logement pour toute la durée de son cours de camionneur professionnel. Il retirait de l’aide sociale. »

« Je ne crois pas que sa vie ait été aussi rangée si pendant toute cette année, il a suivait un cours onéreux et suffisait à ses besoins. » suggéra Bobby du fond du local

« Je vérifie actuellement ce point avec les institutions financières et j’ai obtenu l’autorisation d’émettre un avis de retraçage lorsqu’on aura son numéro de compte. » avisa Lucy, l’oreille sur le récepteur du combiné.

« Tu as une adresse récente ? » demanda Sue à Tara

« Non, rien depuis tout ce temps. Notre routier n’est pas répertorié aux États-Unis. L’adresse indiquée sur son permis de conduire correspond à celle de ses parents, mais ils sont tous deux décédés. »

« Et toc, une fraude de plus… Il est probablement hors du pays depuis quelques années déjà. Que disent les Transport ? » fit Jack

Bobby répondit que l’autre division vérifiait les registres et les tiendrait au courant le plus rapidement possible.

« Sue, appelle l’immigration. Tara te filera les coordonnées nécessaires et tiens Bobby au courant des développements : il y a peut-être un lien à faire entre les deux paliers. »

« Toute cette histoire devient de plus en plus logique : un récidiviste professionnel devient transporteur. Il n’y avait sûrement pas que des conserves dans ses caisses ! » scanda Myles les poings sur les hanches.

« Effectivement ! lança Demetrius Tara, pourrais-tu poursuivre tes recherches dans toutes les autres bases de données et lister les emplois précédents de Dosley. Tout ce que tu pourras trouver, même la couleur de ses sous-vêtements s’il le faut ! »

Comme j'ai été absente hier, je vous ajoute un autre bout...

Bon week-end les filles ! -xxx-

L’équipe se mit aussitôt en branle et le reste de la journée fila à vive allure. Jack convia ses collègues dans la salle de conférence afin de réviser le tout avant leur départ. Tara s’élança la première :

« Notre homme semble avoir disparu de la carte en mai 2002, soit quelques semaines à peine après la fin de son cours. Je n’ai absolument relevé aucune correspondance douteuse avec ses compagnons de classe, ni avec ses amis qui venaient le visiter ou l’appelaient depuis le temps de son incarcération jusqu’à la fin de l’année 2002. Que des politesses et des futilités. »

« Il n’y avait pas le téléphone à son appartement du Wisconsin et Tara n’a retracé aucun contrat de vente pour un appareil cellulaire à son nom. poursuivi Lucy. Même chose du côté de la JP Morgan Chase où il a un compte ouvert depuis ses jeunes années. Les chèques d’aide sociale y sont toujours déposés, mais selon les registres, seuls des retraits réguliers y sont effectués par le guichet de la même succursale. Mais vous connaissez la piètre surveillance électronique dans ces petits endroits, supposément sécuritaires ? »

Lucy se reprit : « Il n’a non plus, effectué aucune demande de prêt. »

« Notre fantôme n’aurait jamais passé la douane et ce, même depuis sa plus tendre enfance, selon les registres de l’immigration. » offrit Sue

« Quelle impasse ! Et que disent les transports ? » demanda Demetrius

Bobby soupira et répondit à la négative : « Ils n’ont rien enregistré non plus sur tous les points de contrôle en six ans. »

« Il est diablement rusé ! Vous savez ce que je crois, cet homme a usurpé l’identité de quelqu’un. »

« À la lumière de ce que nous avons jusqu’à maintenant, je crois que nous pouvons conclure la même chose que toi, Myles. » souffla Jack

« Je poursuivrai les recherches demain, filez-moi tout ce que vous avez. Nous avons une photographie du moins, si ça peut nous lancer sur une piste. » suggéra Tara.

« Contacte aussi Dossiers Mystères, tandis que tu y es. Ils ont peut-être une idée comment notre funeste lémure a pu échapper à l’attention de tous au cours de ces dernières années. » scanda Myles d’un ton uniforme, cachant mal sa déception.

Les agents se levèrent de table, las et penauds, à court de solutions. Sur le pas de la porte, Myles offrit à Bobby de l’accompagner à Hillsdale, y rencontrer Madame Amanda Sharp avec qui il avait convenu d’un rendez-vous en soirée, et celui-ci accepta d’emblée.

Tropnnnnnn bonnnn j'en redemande

yesssssssssssssssss !!!!! tres bonnes suites !!!!!

pour cette suite

Encore un ti-peu... ! Bon début de semaine !!!

À nouveau réunis pour une enquête, les confrères s’étaient arrêtés stationner la camionnette de Bobby chez lui et ensuite au resto mexicain pour une pause repas bien méritée. Ils avaient repris la route dans la splendide Audi grise de Myles, discutant du fait qu’il faisait déjà presque nuit et frais. « Vivement l’automne, j’adore cette saison ! Ses couleurs, ses odeurs particulières : la nature fait le ménage. » s’était exclamé Bobby sous le regard pointilleux de Myles qui préférait de loin le printemps, moment idéal pour embellir son jardin et entretenir ses jeunes pousses. L’automne venait détruire ce qu’il s’était efforcé à tenir en vie pendant six mois et il savait pertinemment qu’il risquait de perdre la moitié de ses plants malgré toutes ses précautions.

« Je devrai tout empoter le week-end prochain et transformer mon solarium en forêt. Ce qui rendra ma dînette exiguë et non-fonctionnelle. »

« Alors pourquoi ne fais-tu pas construire une serre à l’arrière ? »

Myles rétorqua que déjà, avec l’ajout de la terrasse et de sa remise, la ville désapprouverait puisque que l’emplacement ne le permettrait pas, et que le conseil municipal refuserait également, mais oserait s’en mettre plein les poches avant de remettre ses constats tout avec les demandes de permis et de devis.

« Des voleurs légaux ! s’esclaffa Bobby Tout ce cirque de bureaucrate ne cessera jamais de me surprendre. Alors c’est l’impasse Myles : soit tu réduis ton nombre de plants, soit tu devras déménager tes meubles chaque année. »

L’allure désinvolte et le silence de son collègue qui fixait la route sans rétorquer mimait à Bobby ce qu’il avait en tête. Qu’il l’amusait avec ses passions horticoles ; cela défiait toute logique d’avec le poste qu’il occupait. Mais il l’enviait secrètement et se réjouissait pour lui d’avoir trouvé une ixième passion à laquelle il savait se consacrer. Il n’insista plus et s’attarda au bout de papier rose que Lucy lui avait donné avant son départ. Ils approchaient de la ville et bientôt, ils s’arrêteraient devant la petite demeure de la famille Toddle.

Sur le pas de la porte, on pouvait entendre le remue-ménage d’un enfant qui s’esclaffait en déplaçant bruyamment ses jouets. Une femme du même âge que Margaret leur ouvrit, un linge posé sur l’épaule. Elle s’essuya rapidement les mains, jeta un coup d’œil furtif à l’extérieur et offrit aux agents d’entrer, visiblement anxieuse.

« Mon mari ne sait pas que vous veniez. Je n’ai pas osé le prévenir. »

« Pourquoi cela ? » demanda Myles

« Il s’inquièterait. Il n’aime pas Margaret. »

« Justement, parlez-nous d’elle, de votre relation avec elle. Comment tout ceci a commencé ? » interrogea Bobby

mici mici mici !!!!

Ah bah de rien ! Hahaha !

Voici la suite... coupé l'entretien en deux, trop long.

La jolie brunette déposa son fils au sol qui courut silencieusement au fond de la pièce vers ses voiturettes, gêné par l’arrivée d’étrangers, et tous s’installèrent dans la deuxième section du salon ensevelie de cadeaux. Elle entama en expliquant qu’elles se connaissaient depuis la huitième année. Margaret l’avait beaucoup défendue auprès de camarades de classe qui lui voulaient du mal. Visiblement prise pour cible, elles s’étaient soudées l’une à l’autre depuis que Bridget ait giflé Amanda, prétextant qu’elle lui avait volé son prétendant, et lui offrait une amitié des plus sincères depuis. « Dès que j’avais un souci, je n’avais pas un seul mot à redire ou un pas à faire : Margaret arrivait à la rescousse, hauts les poings ! Elle a toujours été une battante. »

Myles nota la force et le cran de l’accusée et proposa que son état mental fût probablement à l’origine de ses crises. Madame Sharp approuva, tournant une longue mèche de cheveux entre ses doigts fragiles : elle s’emportait facilement ou pouvait se laisser choir dans un profond et inquiétant silence pendant des jours. Un soir d’été, elle avait parlé à sa tante qui travaillait à l’institut psychiatrique et elle lui a dit que sans médication, Margaret ne pourrait jamais être saine d’esprit, mais elle n’aurait jamais osé le divulguer à son intervenante sociale. Elle ne voulait pas que son amie ait des soucis avec ses parents ou avec la justice. Mais lorsqu’elle avait osé lui en a parlé un jour, elle rétorqua que ses parents ne faisaient rien pour l’aider, sauf la corriger en la réprimandant. Un week-end par mois, les seules fois où elle pouvait sortir les voir, le cœur gonflé d’espoir le vendredi et crevé le dimanche suivant par les flatteries qu’elle n’avait pas eues… Mais elle s’était juré de l’aider, à sa façon. Visiblement émue, elle détachait une telle émotion dans ses paroles que les hommes comprirent aussitôt le lien qui les unissait. Elle pointa d’autres faits, des événements qui solidifiait leur union. Elle savait son amie malade dans cette maison d’accueil où on l’avait abandonnée à tort et était convaincue qu’en lui offrant un autre endroit où dormir, des parents compréhensifs et une bonne bagarre, elle guérirait assurément ses maux de l’âme. Naïvement…

« Lorsque nous avons terminé le secondaire, j’ai eu un emploi d’été dans une garderie pour laquelle je travaille toujours, aujourd’hui. Les payes étaient belles et je me réjouissais à l’avance de la future voiture que je pourrais m’acheter avant le début du collège. Toutefois, je n’avais plus autant de temps à consacrer à Margaret et notre relation, quoiqu’aussi sincère, s’était révélée plus distante peu à peu. Sans le vouloir, nos chemins se sont séparés. Lorsque j’avais un moment, je l’appelais, car elle me laissait de moins en moins de messages sur mon répondeur et cela m’inquiétait. »

« Elle avait de nouveaux amis, un nouvel emploi ? » en déduit Bobby

« Exactement ! » sursauta Amanda

Margaret fréquentait un jeune homme de 21 ans qu’elle avait « emprunté » à une fille de la pension. Pour lui plaire, elle avait commencé à fumer, allait à la rencontre des amis de son copain lors d’innombrables balades en voiture, portait des vêtements de plus en plus révélateurs et ce qu’elle craignait vint qu’à arriver : sa meilleure amie consommait régulièrement du hasch. Lorsqu’il l’a laissé à la fin de l’été, lassé de devoir payer toutes ses dépenses, elle avait pleuré dans les bras de son amie, lui jurant qu’elle ne retomberait plus. Elles avaient entamé leurs études solidaires, telle que leur amitié l’était au départ, faisant bonne route dans la nouvelle Chevrolet d’Amanda. Le Noël suivant, Margaret reçut la visite d’un ami d’Oliver qui lui offrit tout son amour avec des fleurs et du champagne. Il avait vraisemblablement oublié qu’elle était d’âge mineur ! Mais ce fut suffisant pour qu’elle se laisse charmer au point où elle abandonna ses études administratives et parti vivre avec lui. Pour faire un peu d’argent, elle intenta une poursuite envers ses parents pour mauvais traitements, requête qui fut renversée par l'honorable Juge Kemski et qui vint semer la grogne de son père. Elle était serveuse le jour et maltraitée le soir. Jusqu’au jour où sa colocataire l’a retrouvée à tout démolir dans le mobil home, aux prises à une sérieuse crise de nerfs. Les policiers ont appelé les parents, elle fut internée, soignée et sa mère a évincé les locataires du rez-de-chaussée pour reprendre sa fille sous son aile, après de nombreux et houleux pourparlers avec son mari.

« Durant deux ans, vous avez été sans nouvelle d’elle ? » interrogea Myles

« Non, j’avais de ses nouvelles, par l’entremise de ma mère qui parlait avec la sienne à l’église. Et ma tante me tenait aux faits de son état de santé. Je savais qu’elle était sortie, mais… »

Les deux agents levèrent les yeux en direction de la jeune femme qui avait rougi en rentrant les épaules, les mains venues rejoindre ses genoux. Myles suggéra qu’elle avait peur des réactions de la nouvelle Margaret, mais celle-ci fit un petit signe négatif de la tête. Elle souleva les yeux en inspirant alors que Bobby comprit :

« Quelqu’un vous a dit du mal d’elle ? »

toujours aussi bon

WOWWWWWWWWWWWWW

Sur ces mots, on entendit une portière claquer et l’enfant lança ses jouets au sol pour courir joyeusement vers la porte. Elle voyait son ombre fixer la voiture qui s’était garée devant chez lui et expliqua rapidement que son petit ami était devenu son mari et qu’il avait été aux faits de ce qu’elle tramait. De la drogue, des amis louches… Puis la porte s’ouvrit. Il entra librement, prit son fils en le chatouillant et redéposa ce petit paquet d’amour au sol, ainsi que son attaché-case. Le regard maintenant posé sur sa femme qui tremblait comme une feuille dressa Bobby d’instinct sur ses deux jambes. Il s’interposa en offrant une solide poignée de main à Monsieur Toddle et Myles, demeuré à sa place, attendit patiemment son tour.

« Vous êtes de la police ? Je sais pourquoi vous êtes ici. »

« Nous sommes du FBI, nous avons repris l’enquête et sommes ici pour en savoir un peu plus à propos de Madame Robinson et… »

Dégoûté du titre qu’on lui donnait, le propriétaire s’emporta sans hausser le ton, pour ne pas effrayer son fils qui revenait vers lui avec des outils de plastique.

« Écoutez, vous voulez que je vous dise ? Cette… femme s’est introduite chez moi aux petites heures et a passé la nuit dans la voiture de ma conjointe. Je l’ai trouvée sur la banquette arrière en partant le lendemain matin, endormie au chaud dans mon garage ! »

« Nous savons cela. » reprit Myles qui posa un regard compatissant à Amanda, ayant comprit qu’elle lui avait déjà offert un double de la clé.

« Robin, va chercher du jus pour papa dans le frigo. » fit Michael en regardant tendrement son fils.

« Mais il n’a que deux ans ! » lança Amanda, craintive.

Sans rien ajouter, elle se leva promptement pour suivre son fils qui avait déjà mis sa petite menotte sur la poignée du réfrigérateur et tâcha d’entendre la conversation.

« Cette… Margaret n’est pas nette. J’ai des amis communs qui l’ont vu aller durant toutes ces années. Elle était amoureuse d’un revendeur, il circulait des gens différents chaque jour dans son piètre mobil home, tous plus crottés les uns que les autres. Et elle n’était pas si différente d’eux, avec son allure lasse, ses yeux vitreux et sa féminité qui débordait de ses vêtements. Quoi qu’on ait pu en dire, je n’ai jamais cru qu’une personne pouvait changer. En fait, une personne ne change jamais et j’en ai eu la preuve avec elle. J’ai protégé notre famille tout ce temps et je n’ai pas envie que tout cela recommence ou qu’elle aille jusqu’à influencer ma femme. »

La mère et le fils revenaient doucement de la cuisine, le petit tenant fièrement son carton de jus. Les yeux ronds et les joues rosies, elle semblait sur le point d’exploser de rage mais Michael qui avait pressenti sa colère dosa les ardeurs en expliquant doucement : « Vous savez, je les aime de tout mon cœur. »

Les collègues se relevèrent et offrirent une carte à chacun avant de prendre les escaliers vers la sortie.

« Oh, une dernière chose ! Vous avez remarqué si elle avait un sac ? » se souvint Myles

« Oui, bien sûr ! fit Amanda en avança d’un pas décidé vers la rampe d’escalier. Elle avait un sac à dos de couleur foncé. Il semblait plutôt chargé ; j’en ai déduit qu’elle avait fui ou se préparait à le faire. »

« Et de quoi avez-vous parlé durant le repas ? » demanda Bobby en ressortant son calepin.

« D’un tas de choses… Qu’elle avait un petit copain extra, une vie bien rangée et qu’elle partirait bientôt avec lui en voyage au Mexique. Qu’elle se soignait et que malgré que beaucoup de choses aient changées dans sa vie, elle s’en voyait beaucoup plus sereine. »

« Et à son départ ? »

Hésitante, elle répondit : « Je ferais mieux de filer avant que Michael me voit ici à son retour pour le dîner. Merci pour les œufs, je t’adore, tu es une vraie sœur pour moi ! » et je l’ai vu se diriger vers l’abribus. Le petit s’est mis à hurler car il voulait descendre de sa chaise-haute et quand je suis retournée voir, elle était déjà partie.

« À droite ? » fit Bobby en regardant par la fenêtre.

« Oui, c’est ça. Il y a trois routes qui passent sur ce coin. »

« Merci beaucoup de votre temps Madame Toddle. Monsieur… Au plaisir ! » fit Myles en refermant la porte derrière lui.

Bobby s’installa côté passager et tentait de dissimuler des ombres aisément déchiffrables à travers les fenêtres jaunes. Il n’y avait déjà aucune activité, aucune agitation, signe que le couple avait dû s’enfoncer dans la salle à manger ou dans une pièce connexe. Ils se doutaient tous deux que la tension devait maintenant être palpable dans la paisible petite maison qui portait mal son nom. Et ils étaient également convaincus que Michael devait exercer une pression indirecte sur Amanda afin de la protéger des éclats de la vie, pour mieux se consacrer à eux, uniquement à eux. Possessif et jaloux qu’il devait être, sans l’ombre d’un doute. Le portrait-type ! Ils s’étaient arrêtés au coin de la 6ième et du boulevard Benjamin-Franklin afin de noter les numéros de route des cars et Bobby se laissa une note mentale. « Des amis… soupira Myles, pourquoi pas lui-même ? » Son collègue s’emmura dans un profond silence, les scénarios défilant à vive allure. C’était d’une évidence claire !

pour cette suite

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merci beaucouppppp