Fanfics de Doucelili

mici mici mici !!!!

Ah bah de rien ! Hahaha !

Voici la suite... coupé l'entretien en deux, trop long.

La jolie brunette déposa son fils au sol qui courut silencieusement au fond de la pièce vers ses voiturettes, gêné par l’arrivée d’étrangers, et tous s’installèrent dans la deuxième section du salon ensevelie de cadeaux. Elle entama en expliquant qu’elles se connaissaient depuis la huitième année. Margaret l’avait beaucoup défendue auprès de camarades de classe qui lui voulaient du mal. Visiblement prise pour cible, elles s’étaient soudées l’une à l’autre depuis que Bridget ait giflé Amanda, prétextant qu’elle lui avait volé son prétendant, et lui offrait une amitié des plus sincères depuis. « Dès que j’avais un souci, je n’avais pas un seul mot à redire ou un pas à faire : Margaret arrivait à la rescousse, hauts les poings ! Elle a toujours été une battante. »

Myles nota la force et le cran de l’accusée et proposa que son état mental fût probablement à l’origine de ses crises. Madame Sharp approuva, tournant une longue mèche de cheveux entre ses doigts fragiles : elle s’emportait facilement ou pouvait se laisser choir dans un profond et inquiétant silence pendant des jours. Un soir d’été, elle avait parlé à sa tante qui travaillait à l’institut psychiatrique et elle lui a dit que sans médication, Margaret ne pourrait jamais être saine d’esprit, mais elle n’aurait jamais osé le divulguer à son intervenante sociale. Elle ne voulait pas que son amie ait des soucis avec ses parents ou avec la justice. Mais lorsqu’elle avait osé lui en a parlé un jour, elle rétorqua que ses parents ne faisaient rien pour l’aider, sauf la corriger en la réprimandant. Un week-end par mois, les seules fois où elle pouvait sortir les voir, le cœur gonflé d’espoir le vendredi et crevé le dimanche suivant par les flatteries qu’elle n’avait pas eues… Mais elle s’était juré de l’aider, à sa façon. Visiblement émue, elle détachait une telle émotion dans ses paroles que les hommes comprirent aussitôt le lien qui les unissait. Elle pointa d’autres faits, des événements qui solidifiait leur union. Elle savait son amie malade dans cette maison d’accueil où on l’avait abandonnée à tort et était convaincue qu’en lui offrant un autre endroit où dormir, des parents compréhensifs et une bonne bagarre, elle guérirait assurément ses maux de l’âme. Naïvement…

« Lorsque nous avons terminé le secondaire, j’ai eu un emploi d’été dans une garderie pour laquelle je travaille toujours, aujourd’hui. Les payes étaient belles et je me réjouissais à l’avance de la future voiture que je pourrais m’acheter avant le début du collège. Toutefois, je n’avais plus autant de temps à consacrer à Margaret et notre relation, quoiqu’aussi sincère, s’était révélée plus distante peu à peu. Sans le vouloir, nos chemins se sont séparés. Lorsque j’avais un moment, je l’appelais, car elle me laissait de moins en moins de messages sur mon répondeur et cela m’inquiétait. »

« Elle avait de nouveaux amis, un nouvel emploi ? » en déduit Bobby

« Exactement ! » sursauta Amanda

Margaret fréquentait un jeune homme de 21 ans qu’elle avait « emprunté » à une fille de la pension. Pour lui plaire, elle avait commencé à fumer, allait à la rencontre des amis de son copain lors d’innombrables balades en voiture, portait des vêtements de plus en plus révélateurs et ce qu’elle craignait vint qu’à arriver : sa meilleure amie consommait régulièrement du hasch. Lorsqu’il l’a laissé à la fin de l’été, lassé de devoir payer toutes ses dépenses, elle avait pleuré dans les bras de son amie, lui jurant qu’elle ne retomberait plus. Elles avaient entamé leurs études solidaires, telle que leur amitié l’était au départ, faisant bonne route dans la nouvelle Chevrolet d’Amanda. Le Noël suivant, Margaret reçut la visite d’un ami d’Oliver qui lui offrit tout son amour avec des fleurs et du champagne. Il avait vraisemblablement oublié qu’elle était d’âge mineur ! Mais ce fut suffisant pour qu’elle se laisse charmer au point où elle abandonna ses études administratives et parti vivre avec lui. Pour faire un peu d’argent, elle intenta une poursuite envers ses parents pour mauvais traitements, requête qui fut renversée par l'honorable Juge Kemski et qui vint semer la grogne de son père. Elle était serveuse le jour et maltraitée le soir. Jusqu’au jour où sa colocataire l’a retrouvée à tout démolir dans le mobil home, aux prises à une sérieuse crise de nerfs. Les policiers ont appelé les parents, elle fut internée, soignée et sa mère a évincé les locataires du rez-de-chaussée pour reprendre sa fille sous son aile, après de nombreux et houleux pourparlers avec son mari.

« Durant deux ans, vous avez été sans nouvelle d’elle ? » interrogea Myles

« Non, j’avais de ses nouvelles, par l’entremise de ma mère qui parlait avec la sienne à l’église. Et ma tante me tenait aux faits de son état de santé. Je savais qu’elle était sortie, mais… »

Les deux agents levèrent les yeux en direction de la jeune femme qui avait rougi en rentrant les épaules, les mains venues rejoindre ses genoux. Myles suggéra qu’elle avait peur des réactions de la nouvelle Margaret, mais celle-ci fit un petit signe négatif de la tête. Elle souleva les yeux en inspirant alors que Bobby comprit :

« Quelqu’un vous a dit du mal d’elle ? »

toujours aussi bon

WOWWWWWWWWWWWWW

Sur ces mots, on entendit une portière claquer et l’enfant lança ses jouets au sol pour courir joyeusement vers la porte. Elle voyait son ombre fixer la voiture qui s’était garée devant chez lui et expliqua rapidement que son petit ami était devenu son mari et qu’il avait été aux faits de ce qu’elle tramait. De la drogue, des amis louches… Puis la porte s’ouvrit. Il entra librement, prit son fils en le chatouillant et redéposa ce petit paquet d’amour au sol, ainsi que son attaché-case. Le regard maintenant posé sur sa femme qui tremblait comme une feuille dressa Bobby d’instinct sur ses deux jambes. Il s’interposa en offrant une solide poignée de main à Monsieur Toddle et Myles, demeuré à sa place, attendit patiemment son tour.

« Vous êtes de la police ? Je sais pourquoi vous êtes ici. »

« Nous sommes du FBI, nous avons repris l’enquête et sommes ici pour en savoir un peu plus à propos de Madame Robinson et… »

Dégoûté du titre qu’on lui donnait, le propriétaire s’emporta sans hausser le ton, pour ne pas effrayer son fils qui revenait vers lui avec des outils de plastique.

« Écoutez, vous voulez que je vous dise ? Cette… femme s’est introduite chez moi aux petites heures et a passé la nuit dans la voiture de ma conjointe. Je l’ai trouvée sur la banquette arrière en partant le lendemain matin, endormie au chaud dans mon garage ! »

« Nous savons cela. » reprit Myles qui posa un regard compatissant à Amanda, ayant comprit qu’elle lui avait déjà offert un double de la clé.

« Robin, va chercher du jus pour papa dans le frigo. » fit Michael en regardant tendrement son fils.

« Mais il n’a que deux ans ! » lança Amanda, craintive.

Sans rien ajouter, elle se leva promptement pour suivre son fils qui avait déjà mis sa petite menotte sur la poignée du réfrigérateur et tâcha d’entendre la conversation.

« Cette… Margaret n’est pas nette. J’ai des amis communs qui l’ont vu aller durant toutes ces années. Elle était amoureuse d’un revendeur, il circulait des gens différents chaque jour dans son piètre mobil home, tous plus crottés les uns que les autres. Et elle n’était pas si différente d’eux, avec son allure lasse, ses yeux vitreux et sa féminité qui débordait de ses vêtements. Quoi qu’on ait pu en dire, je n’ai jamais cru qu’une personne pouvait changer. En fait, une personne ne change jamais et j’en ai eu la preuve avec elle. J’ai protégé notre famille tout ce temps et je n’ai pas envie que tout cela recommence ou qu’elle aille jusqu’à influencer ma femme. »

La mère et le fils revenaient doucement de la cuisine, le petit tenant fièrement son carton de jus. Les yeux ronds et les joues rosies, elle semblait sur le point d’exploser de rage mais Michael qui avait pressenti sa colère dosa les ardeurs en expliquant doucement : « Vous savez, je les aime de tout mon cœur. »

Les collègues se relevèrent et offrirent une carte à chacun avant de prendre les escaliers vers la sortie.

« Oh, une dernière chose ! Vous avez remarqué si elle avait un sac ? » se souvint Myles

« Oui, bien sûr ! fit Amanda en avança d’un pas décidé vers la rampe d’escalier. Elle avait un sac à dos de couleur foncé. Il semblait plutôt chargé ; j’en ai déduit qu’elle avait fui ou se préparait à le faire. »

« Et de quoi avez-vous parlé durant le repas ? » demanda Bobby en ressortant son calepin.

« D’un tas de choses… Qu’elle avait un petit copain extra, une vie bien rangée et qu’elle partirait bientôt avec lui en voyage au Mexique. Qu’elle se soignait et que malgré que beaucoup de choses aient changées dans sa vie, elle s’en voyait beaucoup plus sereine. »

« Et à son départ ? »

Hésitante, elle répondit : « Je ferais mieux de filer avant que Michael me voit ici à son retour pour le dîner. Merci pour les œufs, je t’adore, tu es une vraie sœur pour moi ! » et je l’ai vu se diriger vers l’abribus. Le petit s’est mis à hurler car il voulait descendre de sa chaise-haute et quand je suis retournée voir, elle était déjà partie.

« À droite ? » fit Bobby en regardant par la fenêtre.

« Oui, c’est ça. Il y a trois routes qui passent sur ce coin. »

« Merci beaucoup de votre temps Madame Toddle. Monsieur… Au plaisir ! » fit Myles en refermant la porte derrière lui.

Bobby s’installa côté passager et tentait de dissimuler des ombres aisément déchiffrables à travers les fenêtres jaunes. Il n’y avait déjà aucune activité, aucune agitation, signe que le couple avait dû s’enfoncer dans la salle à manger ou dans une pièce connexe. Ils se doutaient tous deux que la tension devait maintenant être palpable dans la paisible petite maison qui portait mal son nom. Et ils étaient également convaincus que Michael devait exercer une pression indirecte sur Amanda afin de la protéger des éclats de la vie, pour mieux se consacrer à eux, uniquement à eux. Possessif et jaloux qu’il devait être, sans l’ombre d’un doute. Le portrait-type ! Ils s’étaient arrêtés au coin de la 6ième et du boulevard Benjamin-Franklin afin de noter les numéros de route des cars et Bobby se laissa une note mentale. « Des amis… soupira Myles, pourquoi pas lui-même ? » Son collègue s’emmura dans un profond silence, les scénarios défilant à vive allure. C’était d’une évidence claire !

pour cette suite

yesssssss merci beaucoup !!!!

merci beaucouppppp

désolée Doucelili, j'ai quelques posts en retard dans ta fic! Aussitot que j'ai 2 minutes, je la lis!!! C'est pour ca que je réponds rien pour l'instant!!!

C'est cool, prends ton temps ! Hi, hi ! Je t'en ajoute un p'tit (long) bout...

Arrivé chez lui, Bobby remercia son collègue et rentra chez lui sans se retourner. Sa démarche légèrement oscillante et ses mouvements inévitablement rattrapés par la gravité témoignaient de sa profonde lassitude. Il était brûlé une fois de plus cette semaine et ne comptait pas sur les prochaines quelques heures de sommeil pour récupérer. Peut-être serait-il plus sage de mettre un frein à l’une de ses activités sportives, ou du moins, prendre une pause ? Non, ils étaient tous si motivés et solidaires ; son équipe avait passé en demi-finale, il ne pouvait pas tout abandonner maintenant. Devant l’impasse, il lança ses clés et son courrier sur le comptoir de la cuisine, s’était débouché un thé glacé qui lui redressa la colonne vertébrale par sa fraîcheur, appuya sur le bouton de la chaîne stéréo et se dirigea vers la salle de bain où il se fit couler une douche fumante. Une fois de retour au salon, la fatigue s’était emparée de lui à un point tel où il s’y était assoupi, poussé énergiquement d’un rêve à l’autre, rythmés par les tons de voix des interlocuteurs de la ligne ouverte. Soudain, un bruit de trompette et un rire sarcastique éveilla Bobby qui constata l’heure et celui-ci se hissa de peine et misère hors du fauteuil pour aller se laisser choir dans son lit.

Il devait être une heure quinze … Plongé dans l’obscurité de sa chambre, Bobby devinait la position des aiguilles sur son réveille-matin et se rendit à l’évidence. Il se leva, penaud, et enfila les vêtements chauds qu’il ne prenait plus la peine de ranger, car il les portait si souvent. Il déposa son portefeuilles au fond de la poche cargo du pantalon de polar, attrapa ses clés au vol et referma du même élan la porte derrière lui. Arrivé au sous-sol, il avait déjà ouvert le cabanon lui appartenant et sorti des lieux discrètement pour ne pas éveiller le voisin, soutenant son vélo de son bras droit. Or, l’autre propriétaire avait déjà replacé les rideaux de sa chambre qu’il avait discrètement ouverts pour le regarder partir. « Le pauvre… » soupira-t-il en se dirigeant vers la cuisine se prendre un verre d’eau.

La fraîcheur de la nuit n’avait pas surpris Bobby qui avait entamé son trajet entre chez lui et le Potomac. Rageur, gonflé à bloc, il fonçait sur les routes quasi-désertes repérant les obstacles sur une plus courte distance qu’à l’accoutumée. « Mais qu’est-ce qui se passe, mon vieux ? Reprends un peu le contrôle ! » Il ralentit la cadence, s’essouffla, s’interrogeant sans cesse. Il se répétait inlassablement qu’il devait prendre le dessus, mais des centaines d’images défilaient devant ses yeux abjects. Il se faisait peur : il craignait pour sa santé, ayant peine à être concis et rationnel, mais se disait que le simple fait d’y penser devait l’écarter de ce danger. Il souffla pour se détendre, mais toujours, il replongeait dans ce conte pour enfant dans lequel le jeune apprenti devait trouver un moyen de sortir du cyclone au centre duquel il était enfermé. Bobby Manning était loin d’être un enfant, ni même un sorcier. Oh s’il en avait eu le pouvoir ! Comment pourrait-il arrêter tous ces phénomènes autour de lui, se consacrer à un seul à la fois ? Comment prendre la vie avec légèreté alors qu’il y a tant à faire ? Ses sentiments se brouillaient à nouveau, pourquoi ?

Les phares d’une voiture devant sa roue le ramena brusquement à la réalité : il freina à quelques centimètres du pare-choc de la petite Civic et était demeuré immobile un moment, sous le choc. Sous une pluie d’injures de jeunes fêtards, Bobby avait repris le rythme après avoir perdu tout tact en engueulant les passagers et leur conducteur. « Leur montrer ta plaque pour qu’ils sortent te refaire le portrait ? À quoi tu penses, imbécile ! » Il n’avait pas pris la peine de relever quelque information à leur propos, il tenait seulement à retourner dans ce nuage dans lequel il cherchait l’issue. Déterminé.

Ah si j'avais un bonzomme qui faisait "De rien !", je t'en collerais tout plein moi aussi ! Hihihi ! C'est gentil ! À demain pour la suite.

troppppp bon

Mais déjà, le sombre parc s’offrait à lui. Il longea l’entrée tenant fermement la selle et le guidon de son bolide et se rendit à tâtons aux abords de la rive piètrement éclairée par les réverbères, les immeubles distants et une demi-lune voilée. Bientôt, il s’habituerait à la pénombre et elle lui offrirait un dessein similaire à ses sentiments. Il s’en satisferait… Bobby releva le menton et inspira profondément. « Qui es-tu ? Pourquoi me fais-tu souffrir ? » Et devant lui, il vit son visage, ses yeux perçants en amande venant le secouer une fois de plus. L’agitation des vagues noires et argentées crachait ses vapeurs brumantes en un puissant et inlassable souffle. Il ferma les yeux en retenant sa respiration. « Rien à voir ! » croyait-il.

Bobby avait menti à ses amis. Après qu’il eut raccompagné Jack jusqu’à la sortie du Pub, il avait attendu que le taxi tourne le coin de la rue pour emprunter la direction opposée. Il s’était rendu quelques blocs plus loin et avait arrêté sa course devant Esperañza Travels. Il se rappela avec émoi sa nervosité lorsqu’il avait vu la porte du commerce s’entre-ouvrir et la fougue qui l’envahit lorsque l’ombre l’avait rattrapé pour s’accrocher passionnément à son dos. Au petit matin, il était sorti du lit encore chaud, laissant derrière lui regrets et effluves sucrées. Il reparti tristement de l’appartement par l’accès arrière. Quelques jours auparavant, son regard s’était posé sur elle alors qu’il surveillait un suspect. Intrigué, il parti seul à l’heure du dîner et se présenta au commerce. « Je désire rejoindre ma famille pour les fêtes. » s’était-il préparé à dire. Son introduction ferme fit sourciller Julianna, mais elle s’était amusée à ses dépends en préparant les réservations de son client pour Sydney. Elle lui avait donné sa carte, il en fit de même et s’était donné rendez-vous dans un 5 à 7 loin de chez eux le vendredi suivant. Elle était fascinante.

Depuis qu’il l’avait rencontrée, son univers en avait été ébranlé à un point tel où il ne voyait plus les choses sous le même angle. Mais l’ombre de sa rupture, même si elle datait, venait toujours le tenailler et il ne l’avait pas rappelée. Darcy avait été son plus grand amour ; celle avec qui il avait eu l’espoir d’une vie à deux, celle qui fut objet de tant de réflexions et de tourments. Elle était entreprenante, raffinée, jolie et incroyablement fougueuse. Il croyait que personne n’aurait d’égal à la journaliste qui avait partagé sa vie et ses secrets durant toutes ces années. Même si elle l’avait plaqué pour un nouveau poste et même si elle lui avait avoué que son amour pour lui n’était plus le même. Et voilà que Julianna lui dressait un portrait similaire : dans son attitude quoi que plus caractérielle, allant jusqu’à la finesse de ses traits. Une femme comme il les aime. L’homme se torturait, il devait chasser les images du passé et se laisser aller à ses sentiments sans les craindre. Tout autour de lui évoquait cette nouvelle union, des avions qui déchiraient le ciel jusqu’à la longue chevelure caramel d’Amanda Sharp. Bobby ne voulait plus mentir. Il rebroussa chemin, héla un taxi qui le conduit chez lui. Trois heures trente, plus que quelques heures à dormir paisiblement avant de la téléphoner. Tout ira mieux…

Et soit dit en passant... J'ai appelé sa copine Julianna. Non pas pour moi, mais pour une fana du beau Bobby ici présente... !

Bon week-end et à lundi !

merci poir cette suite !!!!!!!!!!!!!!!!

pour cette suite

« Vous croyez qu’on devrait l’appeler, peut-être que son réveil n’a pas sonné ? » interrompit Sue sans le vouloir, faisant part de son inquiétude à ses collègues.

Tous postés au centre de l’îlot, ils discutaient depuis une demi-heure sur leurs emplois du temps, justifiant chacune de leurs manœuvres auprès de Demetrius. Étonnées de son absence, Lucy et sa consœur se regardaient, incrédules, alors qu’entre les hommes, la tension devenait de plus en plus palpable.

« Ce n’est pas dans les habitudes de Tara de ne pas nous aviser lors d’un si long retard, surtout lorsque nous devons gérer un dossier aussi chaud. Vous pensez à ce que je pense ? » fit Bobby

Myles et Demetrius s’apprêtait à lancer les recherches, convaincus que les échanges cryptés avaient éveillé l’attention de pirates informatiques, lorsqu’ils entendirent (presque) tous, un énorme éternuement au fond du couloir. Levy parti au galop et Sue passa la tête par le cadrage de la porte. Son fidèle cabot avait accouru rejoindre Tara, queue battante et les yeux ronds ; toutes expressions confondues qui laissaient croire à sa propriétaire qu’il souriait et était heureux de la retrouver. Emmitouflée dans un pull d’hiver, étouffée par un foulard qui semblait faire quatre fois le tour de son cou fragile, elle pointa le bout du nez froid dans le département en s’excusant piètrement.

« Je suis vraiment désolée tout le monde. fit-elle en adressant sa complainte à Demetrius. J’ai eu toutes les difficultés du monde à sortir du lit, j’ai passé toute l’eau chaude et je me suis ensuite demandé si je devais justifier un congé. Mais comme je ne voulais pas abandonner cette affaire, ne serait-ce qu’une seule journée, je me suis rendue à la pharmacie y acheter tout le lot de médicament nécessaire. Et une fois au volant de ma voiture, prête à vous téléphoner : la batterie de mon cellulaire était déchargée. Y’a de ces matins, je vous jure ! » scanda-t-elle en lançant ses gants.

Lucy fut la seule à s’approcher de son amie avec compassion, alors que tous s’en éloignaient subtilement pour ne pas la froisser, malgré qu’elle sache que son état n’inciterait pas aux fraternités. Les yeux de Demetrius parlaient d’eux-mêmes ; d’accord, le retard était justifié, mais à l’avenir… Elle n’ajouta rien à son plaidoyer, consciente de son inquiétude grandissante, et se mit rigoureusement au travail.

Si tôt dit, si tôt fait, Bobby qui avait déjà évalué la trajectoire de Margaret de chez son amie au lieu de son arrestation, avait planifié passer une bonne partie de la journée avec un collègue de la deuxième division à épier les nombreux secteurs qu’elle avait couvert afin de découvrir quelque indice que ce soit. Il lui fallait retrouver cette fameuse pièce à conviction qui lierait toute l’affaire avant de s’attarder aux recherches de laboratoires pharmaceutiques ou de produits naturels. Priorité oblige !

« Je n’ai rien de spécial aujourd’hui. Une fouille, ça me plaît comme idée ! » lança Demetrius en enfilant également son imperméable.

Il accepta avec joie, emballé de voir son superviseur reprendre les rangs. Lucy avait laissé quelques messages exaspérant la veille aux dirigeants de la succursale de la JP Morgan Chase et à peine était-elle entrée que son appareil téléphonique enregistrait à son tour les coordonnées nécessaire du présumé homme qui procédait aux retraits dans le compte bancaire de Richard Dosley : une information, lui avait spécifié le gérant, provenant d’une caissière qui le connaissait bien assez pour l’identifier sans se méprendre. D’emblée, Jack et Sue s’étaient saisi de cette information et se préparaient à communiquer avec les autorités du petit village du Wisconsin. Son comparse cachait mal sa joie, espérant plus grand que nature pouvoir rejoindre une ancienne connaissance ! Myles pour sa part travaillerait un jour de plus avec acharnement sur ces séries de numéros, convaincu de leur pertinence. Il se fit dur mais complaisant envers Tara à qui il sommait gentiment de se tenir à l’écart. « Je n’ai pas envie d’un rhume en ce moment ! » tonna-t-il, sourire en coin, avant de se faire rendre la pareille par le petit bout de femme rageur qui éternua de toutes ses forces.

« Myles, changement de programme ! »

Lucy revenait au pas de course vers le groupe qui s’était tu pour accueillir les derniers éléments.

doucelili !!!

De yen !

c'est tout beauuuuuu

« Une relation au service des enquêtes des fraudes fiscales vient de me téléphoner. Vous vous souvenez que la semaine dernière, Jack avait reçu la confidence de Kyle qu’il avait livré un paquet sur la rue Foch ? Eh bien étrangement, Monsieur Anthony Conta qui réside sur cette rue aurait rapporté sa carte de crédit volée le mois dernier. »

« Et alors ? » fit Bobby en rajustant son col

« Monsieur Conta figure également sur les listes de clients chez Office Depot et tenez-vous bien, il a acheté un T23 il y a deux mois ! » fit la secrétaire en relisant ses notes.

« Il aurait bien pu acheter le Blackberry et ensuite se faire voler son portefeuilles. Ça ne prouve rien, Lucy. » fit Jack

Elle se pencha rapidement sur ses dossiers, convaincue du contraire, mais Tara reprit la théorie.

« Attendez, peut-être que ça pourrait nous mettre sur une piste. » fit-elle en reniflant. Myles, j’ai croisé les numéros provenant de tes listes d’appels aux émissions étranges envoyées de chez Margaret. Regardez l’écran. »

Classées par date et heure, tous avaient immédiatement noté une suite logique aux faux numéros et aux codes qui semblaient n’avoir aucun sens au départ. Des groupes de trois, quatre ou cinq chiffres revenaient un à la suite de l’autre, avec quelques heures de décalage.

« Quelle est la date estimée à laquelle Anderson est allé chercher le paquet ? » lança Myles en s’avançant vers l’écran.

Jack reprit le dossier et lut à haute voix que le jeune avait précisé y être allé le jeudi précédent son arrestation. Tara replia la feuille de son calendrier de table et remonta systématiquement la liste jusqu’au mercredi, deux semaines auparavant. Mais en vain ; la série de numéros n’avait aucun rapport avec la date ou l’heure. Lucy brandissait le papier fourni par sa collègue au-dessus de sa tête, victorieuse :

« Regardez son adresse postale ! »

Conta demeurait au 343 rue Foch et on relevait cette même série de numéro le jour précédent provenant d’une entreprise de nettoyage de tapis et celui qu’avait lancé Margaret une heure plus tard. Il fallait se rendre à l’évidence, de telles coïncidences venaient de plus en plus troubler l’équipe. Se pourrait-il qu’ils aient trouvé leur revendeur ? Demetrius signa une décharge et envoya le duo Leyland/Hudson attendre le suspect devant chez lui, leur spécifiant d’être prudents sur leurs fragiles allégations. « Nous n’avons rien de solide, mais nous devons fouiller. » Ils quittèrent les bureaux en passant devant le cybercafé du rez-de-chaussée, un dossier sous le bras, que Lucy avait à peine eu le temps de rassembler.