Fanfics de Doucelili

C'est tellement une bonne histoireeeeee
Lucy qui se tient le ventre
Je le porterais bien son enfant à Myles moi


SUITEEEEE

merci pour cette suite !!!

Une once d'insistance et j'en poste un autre bout... Hihihi !

pour cette suite

Doucelili a écrit:

Une once d'insistance et j'en poste un autre bout... Hihihi !

GO GO GO GO GO GO

Méchante once... ! Hahaha !!! Voilà...

Pour sa part, Bobby était demeuré à l'écart non loin de l'usine, immobile, fixant sans comprendre la carcasse fumante, noircie comme les pensées hargneuses qui l'habitaient depuis le désastre : la guerre les condamnant à leur perte. La puissance des déflagrations avait écrasé en quelques secondes les deux tiers du vieux bâtiment et mis en cendres le reste. Les poutrelles incisives telles de lourdes lances s'effondraient sans égard pour ce qui restait sous les décombres, le métal tordu de la toiture virevoltant désormais en de minces feuilles, affutées comme une rangée d'épées : la structure avait aspiré ses contours puis l'ogre avait volé en de sourds et vibrants éclats, s'écroulant aussi faible qu'un château de cartes. Sous ses restes sommeillait son ami, son mentor, comment cela pouvait-il être possible ? « Imbécile, pourquoi ne l'as-tu pas aidé, tu en aurais sauvé deux. » se maudissait-il lugubrement, incessamment. Myles marcha en sa direction, dérangé par son ombre qui se dessinait droite devant lui. Troublé de lever les yeux, il constatait avec horreur la poussière soulevée par ses bottes, vidé de sens, lâche. Ses inspirations lui pesaient et ses expirations longues le dérangeaient : le monstre avait soufflé cinq vies, pulvérisé à jamais neuf âmes. Une vie, si faible et si forte… Pourquoi renier celle-là ? Il posa un genou à terre, soutenu par le canon de sa mitraille sous le regard dégoûté de Bobby qui fit un pas en avant. « Les voyeurs sont condamnés plus que les tueurs eux-mêmes. » s’intériorisa-t-il. Non, personne ne comprenait ce qui venait de se passer, personne n'avait la force ni l'envie de se questionner : ils voulaient tous entrer chez eux, mettre fin à leurs rébarbatives souffrances seuls ou près des leurs, tenter vainement d'oublier l'inoubliable. Leurs souvenirs respectifs jouaient en eux en une incessante boucle d'images empiétant sur des échanges heureux ou pas, qui venaient les gifler en plein visage, interminable imagination fertile en de si pénibles instants. Pourquoi ? Toute cette incidence était finalement au-delà de toute expression. Mal était le seul mot : court, incisif, facilement prononçable, précis.

Prévenus à l’avance, les pompiers arrivèrent en trombe, prenant le contrôle des opérations quelques minutes plus tard, mais les agents demeuraient immobiles, inébranlables : ils ne quitteraient pas. Les flashs des gyrophares n'éblouissaient rien, n'impressionnaient nullement les forces de l'ordre, parallèle direct avec leurs tentatives probablement inutiles à ce moment-ci. Les sapeurs se criaient des ordres sans s'écouter et rinçaient sans relâche les murs extérieurs au moyen de puissants jets, ayant organisé un relais afin de consumer le brasier sur la phase sud où l'incendie se fit le plus criant. Un boyau fila entre les jambes de Bobby qui s'éveilla soudainement, observant tout aussi fixement l'arche de la porte 4 depuis si longtemps. Il distingua un creux dans l'architecture puis s'approcha pour confirmer son doute ; il se retourna sans voix vers son équipe avant d'entrer. Myles et Tara ne tardèrent pas à le suivre.

Avisés par un Demetrius plus que colérique qui s'exprimait avec fluidité, le chef des incendies finit par ordonner à ses soldats du feu de stopper leurs manœuvres puis rassemblèrent le matériel de survie en appelant en renfort les hommes araignées. Des agents étaient entrés dans le bâtiment ; peu importe qui et comment, il était hors de question selon le protocole de mettre d'autres vies en jeu. Le cœur de Bobby s'affolait à la simple pensée de retrouver Sue et Jack. Morts ou vifs, morts ou vifs... Les trois investigateurs se déployèrent et inspectant sous chaque lourd matériau avant d'y mettre le pied, ils s'enfonçaient en équilibre dans le triste décor, balayant la zone devant eux de leur torche, criant à tour de rôle le nom de leur collègue. Puis à gauche, leurs espoirs virent le jour lorsqu'ils entendirent un faible signal sonore retentir au rythme clignotant d'une lampe halogène. Une balise ! L'unité accourut en trébuchant sur les débris gluants, hormis les craquements des boiseries et les dangers d'effondrement puis soulevèrent tous ensemble une tablette d'acier pour en découvrir les corps de leurs comparses, une énorme marre de sang les entourant.

nan mais moi je fais couler ton peu de maquillage et moi je me dit j'ai bien fait de pas en mettre

Et vive la webcam, ladies & gentleman !! Merci à mes lunettes de cacher le gâchis... !

C'est certain que s'il y a une série policière écrite par toi que je vais l'écouter!!!

TU ES TROP PUISSANTE

VIVEMENT LA PROCHAINE SUITE

C'est fou comme on délire au bureau... !!

C'est ça que je voulais donner aux scripteurs, en fait. Tant pis pour eux ! Hahaha !

on se fait un party par cam c'est sur que ça change des journées molles au bureau

Doucelili a écrit:

C'est ça que je voulais donner aux scripteurs, en fait. Tant pis pour eux ! Hahaha !

Et Louise qui ne voit rien de tout ceci encore...... Hahaha ! Chère collègue.

Grosse musique, ma Steph en direct de France et oh... y'a recommencé à neiger..... Ggrrr !

C'est Noël avant l'heure, ici ! Hahaha !

Un mot pour ta fic SUPER et vivement la suite

trop génial!!!! pas bon pour ma santé et mon stress, mais mauditement génial!

Oh, eh bien c'est très gentil Lesoa, merci beaucoup !! Tu as tout lu depuis le début, wow !!

Demain matin, je t'en poste un autre petit bout... !

Et si tu es sage, peut-être un autre extrait pendant le lunch. Hihi !

À demaiiiiiiiiiiiin ! -xxx-

Hihihi, pauvre de petit Jack... Je le martyrise à bon compte, vous en faites pas.

hello doucelili,

et oui j'ai déjà tout lu, en fait ca fait un bon moment que je viens sur le forum, mais j'avais pas fait l'inscription donc je suivais ta fic

Merci et je vais attendre ta suite avec impatience

et je suis toujours sage

A+

Wow, ça me touche en plein coeur. Tout ça d'un trait... C'est tout zentil...

Eh bien je n'attendais qu'une confirmation de ta part, alors je te poste un loooooong bout. Hihihihi !!!

Face contre terre, Jack avait relâché son corps sur celui de Sue et écrasé son casque mal fixé au sol, délaissant le visage de sa partenaire derrière le sien, n’offrant que pour unique symbole d’une vaine protection, un bras las encerclant son pâle visage. Tara croyait rêver, nerveusement juchée sur ses jambes qui refusaient maintenant de plier, projetée à l'entre d'un cauchemar. Bobby tomba sur ses genouillères le premier et empoigna le corps encore chaud de son ami par les épaules. Respectueux, il le retourna avec précaution puis soudainement, Jack extirpa un profond râle et toussa grassement sans retenue, éclaircissant tant bien que mal la crasse cumulée au fond de ses poumons. Tara courut vers la sortie en criant à son superviseur d'envoyer des secouristes à l'intérieur, retira un masque à oxygène aux officiers puis retourna près des siens. Myles barra la colonne de Jack de son avant-bras qui se laissa choir sur le dos en toussotant, inspirant plus de poussière qu'il n'en dégageait.

« On va te sortir d'ici vieux, tiens bon. expliqua Bobby à l'agent assourdi d'un acouphène momentané. Merde, je te croyais mort. »

(Moi aussi, je le croyais... Enfin, je préfèrerais l'être en ce moment pour être bien honnête.) se remit-il intérieurement à la vue du profil de Sue, inerte à ses côtés. Il ferma les yeux, dégoûté, alors que Tara s’approchait pour constater les dégâts. Myles effleura la victime avec douceur, comme s’il ne voulait pas briser l'affabilité de son image, la délicatesse de ses traits parfaits. Il sonda son cou du bout des doigts en inspirant profondément, releva son menton. « J'ai un pouls ! » Une joie gonflée d'orgueil emplit alors la sombre pièce et projeta l'équipe au bord d'un extasiant et étonnant miracle, bonheur auquel Jack seul refusait de se soumettre. Heureux du dénouement, Bobby colla le masque sur le visage de son ami qui respirait avec peine, mais celui-ci l'arracha d'une poigne solide en regardant son ami droit dans les yeux, invectivant, voire menaçant : « Sors-la d'ici ! » fit-il en grimaçant de douleur. Sans broncher, il lança l'objet à Myles qui enfila les élastiques au sommet de la tête de Sue, collant sa lourde chevelure sale sur ses joues. Deux brancardiers arrivèrent dès l'or en renfort et larguèrent trois fusées éclairantes devant eux, dressant un aveuglant passage près de leurs confrères ; ils s'attardèrent à la femme toujours inconsciente et s'empressèrent de la stabiliser du mieux qu'ils purent avant de la jucher solidement sur une planche.

« Rien ne vous sert de l'interpeller, elle est sourde bande de tarés. » murmura Jack, crevé.

Pareil qu'au moment de leur arrivée, les planches craquaient, les poutres grinçaient, le fer se tordait, l’eau giclait et les clous sautaient entre les murs comme des détonations : ils ne pouvaient attendre plus longtemps, il fallait quitter. Devancés par Tara qui pointait deux lampes de poche au sol en reconnaissance, Jack couvert de gris et de rouge sorti du bâtiment, contorsionné de son infâme souffrance, soutenu en chaise par ses partenaires puis mené à Demetrius qu'ils déposèrent sur son unique jambe. Le superviseur le toisa d'un regard vide puis bondit sur lui en l'empoignant fermement par la nuque, lui arrachant presque sa crinière et cerclant solidement ses épaules. Grant pleurait désormais à chaudes larmes, heureux et abattu à la fois, serrant Jack contre lui comme s'il avait été son fils puis il l'écarta doucement en souriant.

« C'était lui, Dem. Et l'hispano à ses côtés, je crois que c'était... Il faut... Sue... » fit l'agent confus en s'effondrant dans les bras de son superviseur.

Bobby cria à l'aide alors que Myles déposait son comparse sur l'asphalte, et une deuxième unité de secouriste accourut vers eux portant le matériel nécessaire. Tombé une seconde fois, l'instigateur nonchalant voyait désormais les images passer au ralenti, floues et incompréhensibles pour la plupart ; il fut le seul à entendre le beep sous sa veste et avait senti une onde de choc brûlante l'extirper de l'épais brouillard qui l'entourait alors que des infirmiers américains tout droit venus du ciel venaient le chercher pour le mener en lieu sûr. Son sang moulait son épais pantalon le long de sa jambe et collait ses blessures, Dieu qu'il y avait du sang ! Près de lui, son fidèle compagnon le salua avant d'abdiquer vers un autre transport.

(Oh Bobby, dis-leur de me lâcher, je veux mourir avec elle.)

Les civières furent solidement fixées de courroies à levier manuel à chaque extrémité de la cabine, puis le copilote laissa le champ libre aux deux infirmiers qui s'empressèrent de refermer les portes de l'hélico avant de retourner auprès de leurs patients. Se faisant, un nouveau grondement secoua et tangua l'appareil puis le mena, vertigineux et léger, comme pendu au bout d'un fil. Jack ne savait plus où regarder ; ailleurs quelques secondes puis à nouveau hypnotisé par son ombre, un coin de sa silhouette ou un bout de ses vêtements lui broyant chaque fois le cœur, alors que les deux techniciennes se relayaient, couvrant son petit corps rêche de fils et de tubes, ajoutant avec mille précautions une nouvelle compresse toutes les quinze minutes. Terrible ressentiment duquel il n'arrivait plus à faire taire le supplice. Il ne sentait plus sa jambe, ni ses bras ou l'apesanteur de son omoplate sur le matelas depuis plusieurs minutes déjà, ne lui laissant plus que sa malheureuse conscience en fardeau ; ne pouvaient-ils pas l'endormir, l'engourdir suffisamment pour faire taire son esprit, museler sa morale et étouffer son impartialité ? Non ! Lui boucher les yeux, tout simplement. Jack ne supportait plus ce qui lui appartenait, ce qui l'identifiait. Il choisit d'hurler ; on l'aiderait sûrement à calmer sa douleur. En quelques secondes, son expression figea, désintéressée, impassible, neutre. L'indifférence dont il avait besoin pour survivre.

« Cet enfant a le même caractère colérique que son père ! lâcha Clara qui finissait de préparer le dîner. Tu m'écoutes Andy ? »

Lorsqu'elle tourna le coin de la salle à dîner adjacente au salon, Madame Thomas déposa son plateau sur la table à café et fut emplit de la même curiosité que son mari, alors qu'il posait son attention fixe sur l'écran de télévision. Durant de longues minutes, sans voix aucune, alors que le lecteur de nouvelles expliquait trop brièvement le démantèlement d'un important réseau de drogue et que les mêmes images repassaient sans arrêt, elle reconnut avec peine l'enfant qui lui appartenait et les visages de ses collègues prises sur le vif. Washington, F.B.I., Dimmano, Grant... Elle se releva froidement et conjura son mari d'appeler l'agence de voyage, pendant qu'elle préparerait son petit-fils et leurs bagages.

En un battement de paupières, Jack fut déporté de l'hélicoptère pour inconsciemment prendre place dans un jet. Les équipes s'informèrent, se relayèrent puis le personnel mexicain quitta Fort Lauderdale pour laisser leurs homologues filer directement à Washington. Les bachelières en poste aux côtés des corps inertes demeurèrent silencieuses, révisèrent les doses restantes puis inscrivaient de longues notes dans leurs cartables : structure morphologique, signes vitaux, fiches sanguines, médication & autres traitements, réflexes... À mi-chemin, elles remirent leurs constats par télémédecine au Docteur Kristav qui révisa les posologies puis elles retournèrent à leur besogne comme si elles avaient été totalement insensibles. Le petit appareil atterrit deux heures plus tard aux côtés des ambulances qui attendaient en bout de piste et on déplaça avec un peu plus d'agitation les civières : « Bienvenue à la maison. » soupira le paramédic penché au-dessus de lui. Le mouvement et l'éblouissement du soleil lui fit tourner la tête et ce faisant, Jack distingua le visage cambré de Sue, fixé d'un collier cervical, son thorax violemment ballonné d’une trop grande quantité d’air compressé, pressentant par le fait-même l'urgence qui animait les médecins de garde autour d'elle. Il retint un violent soubresaut puis on lui fit une deuxième injection d'anti-inflammatoire. Quelques minutes plus tard, les investigateurs faisaient leur entrée aux soins intensifs du centre hospitalier de Washington.

« Vous avez contenu l'hémorragie ? » fit le médecin de garde en observant les écrans.

« Partiellement. Elle sature bien, mais sa pression est toujours basse. »

« Il faut l'intuber et lui faire une écho. Emmenez-la au bloc, tout est prêt. » répondit-il sèchement.

Et Jack vit partir en flèche le lit de sa collègue sous une effrayante cacophonie de sonneries dont il ignorait la signification.

« Mettez-le dans la troisième salle. Dès que l’équipe de Siprano sera installée, ce sera son tour. Ses fiches ? »

Potassium bas, perfusion d'Heparin(e) en continu, lésion fémorale, unités de cryoprécipités, patella, ostéosynthèse... Tout ce charabia le concernant ne l'intéressait strictement pas ; il regardait les mains impudiques sur son corps le piquer sur tout l’avant-bras, las d'une impuissance dans laquelle il se réconfortait, attendant patiemment de passer derrière les portes afin que l’anesthésiste fasse son boulot. Il entendit à travers le chahut des couloirs bondés les voix de ses amis, les pleurs et les cris d’une mère terrifiée : « Je ne peux pas croire qu’elle ait fait cela ! » avait tonné Madame Thomas à Demetrius, alors qu’il tentait de lui expliquer avec candeur le geste héroïque de sa fille. Jack prit le coup de fouet et ferma les yeux.