Fanfics de Doucelili

Hahaha, la voilà... !

« Je viens tout juste de prendre des dispositions avec l’équipe de surveillance et j’ai dû à mon grand regret envoyer votre collègue à l’hôtel. J’ignore tout comme vous ce qui se trame actuellement, mais je crois que nous devons nous retirer. Cette enquête est devenue trop dangereuse et nous risquons à notre tour de nous mettre dans l’embarras. »

Myles s’insurgea et Jack renchérit. Voilà plus d’un mois qu’ils travaillaient avec acharnement sur cette investigation. Les nombreux éléments cueillis de part et d’autre menaient sur d’intéressantes pistes : ils avaient démêlé les ficelles de l’un des plus grands réseaux de trafiquants du pays et il n’en fallait que pour quelques semaines avant que les têtes dirigeantes soient mises à découvert. Grims se braqua et maintenu ses positions, clamant qu’il en était de son devoir d’éviter de les compromettre tous ainsi que les intérêts du public aux termes d’une imposante et houleuse quête. Il évita évidemment de mentionner les inquiétudes de la haute direction, et pour cause… !

« Je comprends que cette situation soit particulièrement périlleuse et j’avoue que c’est très inquiétant de voir nos témoins voler à chaque nouvel élément. Je te remercie de vouloir nous protéger de ce qui pourrait advenir. Toutefois, il est de notre devoir également de protéger le public et ses intérêts contre ces criminels. Dois-je te rappeler que nous avons accepté de prendre le risque en nous enrôlant et en prenant le dossier ? Nous sommes le F.B.I., la plus grande organisation contre le crime des États-Unis et il est de notre devoir d’agir. Si nous ne le faisons pas, qui le fera ? Nous n’avons pas le choix Demetrius, nous devons continuer. »

« Bobby a raison. rétorqua Jack Si notre sécurité et celle de nos témoins est compromise, alors nous travaillerons en douce. Nous vivons les mêmes soucis que toi en ce moment, mais nous devons les coincer. »

Avant de s’emmurer dans un profond silence, le superviseur invita son équipe à quitter pour le reste de la journée, ce qu’ils firent sans hâbler, avec douceur, espérant que ces dernières paroles puissent faire changer le poids de la balance. Car ils savaient qu’il refuserait systématiquement de prendre une décision aussi critique à la légère et sous une pluie de commentaires qui pourraient assurément corrompre son bon jugement. Lui qui a été pendant de nombreuses années du même niveau hiérarchique qu’eux ; un camarade partageant les mêmes opinions et valeurs, toujours prêt à courir de nombreux risques sur le terrain. Son cheminement auprès d’eux avait été une véritable source d’inspiration… et d’aspiration. Une telle opportunité allait de soi, puisse son ancienneté et son imposante fiche de service aider son plaidoyer face aux dirigeants qui lui avaient fermé la porte au nez quelques années auparavant. Il avait avalé la pilule et consenti à demeurer en poste, mais gardé en lui une profonde blessure, une déception teintée de condescendance qui n’avait jamais totalement cicatrisé. Il s’était alors inscrit à tous les cours de formation interne, prit une part active dans les conventions. Et lors du congédiement de Peters pour faute professionnelle, l’occasion était parfaite afin d’user de l’adresse nécessaire aux bonnes fonctionnalités des normes proscrites par le comité de recrutement. Il les avait aculé au pied du mur ; on ne refuserait certainement pas un homme d’expérience et nouvellement assorti d’un lot de certifications. Son acharnement avait porté ses fruits et Demetrius est devenu la tête dirigeante de la cinquième équipe d’investigation de la brigade criminelle, division Washington. Le terrain lui manquait parfois, mais les enjeux d’une gestion administrative tactique venaient taire ses envies. Retourner quelques années en arrière, pourquoi ? Il était d’autant plus à l’aise financièrement, moins stressé. Du moins, jusqu’à présent. Ses incertitudes grandissantes quant à ce réseau venaient-elles mélanger les cartes ? Avait-il raison à s’inquiéter de son propre jugement ? L’éternel combat entre l’instinct et la raison. Qui vaincra ? Lequel de ces deux titans sera le premier à chuchoter à l’oreille de Demetrius le jour suivant, lorsqu’il reprendra conscience de la vie après une nuit paisible à oublier ? Devrait-il en parler à ses employés ou garder ses allégations dans les filières consignées et verrouillées ? Ira-t-il d’un ultime effort afin de réclamer un autre mandat et ainsi risquer le poste qu’il occupe, dévoiler son refus d’obtempérer, son abnégation, voire même sa stupidité aux yeux de certains ? Et si ses soupçons s’avéraient faux, serait-il confronté à devoir tout perdre, serait-il prêt à tout abandonner ? Il était déjà dix-neuf heures et faisait nuit depuis un long moment déjà à l’extérieur lorsqu’il referma derrière lui la porte de son bureau.

« Merci de l’invitation Sue, c’était bien ce petit resto. » fit Jack d’un air encouragé

« Arrête, je me doute que les légumes au feta et gingembre offerts en entrée n’ont pas dû être ce que tu as mangé de mieux dans ta vie. »

Imbriqué, Jack avoua qu’il optait bien souvent pour une alimentation saine, mais aimait les portions copieuses sans être trop riches ou trop larges, les repas maison sans être trop gras. Sue s’esclaffa avant de lui apprendre que c’est à cet endroit précis que Myles s’était arrêté pour acheter son dîner et celui de Lucy. Elle expliqua sous le couvert de la confidence qu’elle croyait que sa colocataire puisse être courtisée à nouveau et résuma leurs dernières rencontres en mettant l’emphase sur la courtoisie, la gentillesse et la candeur dont Myles faisait état, ce qui à son avis était loin d’être habituel.

« Particulièrement intéressant… »

« Intéressant ? Dangereux oui. N’oublie pas qu’il l’a planté pour une autre il y a de cela quelques années et qu’elle a dû encaisser le coup tout en continuant de travailler avec lui. Je ne voudrais pas qu’une situation semblable se produise à nouveau, elle s’en voudrait terriblement d’avoir accepté sa proposition. »

« Tout le monde change, tu sais. » fit Jack en baissant les yeux

Au moment de prendre chacun leur véhicule stationnés dans une sombre ruelle, Sue s’empressa de souhaiter à son ami une bonne soirée. Jack inspira en relevant le menton et souligna son appréhension face au lendemain.

« C’est dommage de stopper une enquête qui ait fait tant de gâchis, mais si Demetrius pense que c’est ce qui soit de mise, nous devrons nous conformer à sa directive. Il n’a pas tort tu sais, nous avons perdu tant de gens importants depuis, y compris Tara. » souligna-t-elle d’un visage inquiet.

« Tara est toujours avec nous, elle est seulement mise à l’écart pour quelques temps. Et nous verrons à ce que vos soupçons à Myles et toi ne fassent pas la même chose pour Margaret. Je regrette de le penser, mais si nous perdons un autre témoin impliqué dans l’affaire, cela est moins difficile à prendre que concilier avec la mort d’un innocent. Ce pourquoi je crois sincèrement que nous devons continuer. »

Sue demeura songeuse un moment, revoyant les brèves images de la patiente tuméfiée qui attendait son heure, sa collègue qui s’étranglait, passant inévitablement par le meurtre gratuit de Jackie. Effectivement, cela devenait gros et même dangereux pour les agents en poste. Elle rendit le bonsoir à Jack et fit monter son chien sur la banquette arrière. Levy demeura sagement en place jusqu’à leur arrivée au logement, où il lui prit soudainement une envie folle de s’amuser. Or, sa maîtresse était crevée et avait envie d’un bain chaud, ce pourquoi Lucy s’empressa de jouer les marraines gâteau, tirant jusqu’à épuisement l’une des extrémités d’un jouet de cordes entremêlées.

Doucelili pour cette suite!!!!!!

J'adore la facon dont tu as montré la progression de Demitrius et le conflit intérieur qu'il vit!

tropppppppp fouuuu

Merci... !

(Quelqu'une a remarqué la petite annotation de Jack que j'ai osé avancer : "Tout le monde change, tu sais.") Un petit clin d'oeil subtil...

Bon week-end ! À lundi pour la suite. -xxx-

merci pour cette suite !!!!!!!!!!! et vivement demain !!!!

Bobby avait poussé un grognement impatient tout en repliant son portable et rangea maladroitement l’appareil dans son étui. Quant à eux, Jack et Myles discutaient depuis déjà un long moment, et surveillant les allées et venues du coin de l’œil : ils osaient prétendre des enjeux et des issues de l’enquête, ainsi que du sort réservé à leur superviseur auprès des siens. Tandis que de leur côté, Lucy et Sue, complétant leur petit déjeuner au bistro du rez-de-chaussée, se tenaient aux faits des probables décisions administratives quant à leur collègue auprès de Faith, une secrétaire au département des ressources humaines. Elles saluèrent la jeune femme puis engagèrent un pas pressé jusqu’aux officines lorsqu’elles virent Demetrius passer dans le couloir principal sans les voir, avec une heure de retard sur l’horaire habituel. Il sembla véritablement soucieux malgré le calme de sa démarche, et les dames qui le suivaient de loin cherchaient à comprendre pourquoi. Elles entrèrent dans le département trop tard pour recevoir les dernières nouvelles, se heurtant à son ombre qui ressortait déjà de la pièce.

« Nous recommençons les enquêtes de routine ; terminé le projet NEWS. Nous avons même déjà obtenu les dossiers à traiter, Randy nous les apportera dans la seconde. »

Sue se rendit au bureau de Jack qui confirma l’information et d’une mine déconfite, elle offrit quand même à son partenaire un léger sourire en coin se voulant réconfortant, alors que celui-ci fulminait intérieurement sans l’en laisser paraître. « Tant d’efforts… » se répétait-il.

« Il est reparti en réunion. » fit-il en remettant la nouvelle étude inintéressante dans les bras de Sue.

« Il n’y a pas moyen de savoir ce qui se trame ? » interrogea Lucy

« Cela est d’une évidence claire que la perte de plusieurs de nos témoins viennent à leur tour entacher notre réputation. Le MPD, le FBI et maintenant, ce sera probablement le CIA. »

« Ne soit pas ridicule Myles. »

Celui-ci retourna à ses quartiers d’un pas accrêté avant de plonger distraitement dans ses papiers ; il n’ira certes pas contester les ordres ni user de mépris envers ceux qui le paient. Bobby approuva ses dires –cette possibilité était envisageable, souhaitant intérieurement comme tous ses collègues qu’ils ne soient pas dans l’obligation de vendre ces informations à la brigade du crime, par simple transaction de complications de cas. Les équipes se rassemblèrent et la journée passa lentement, chacun tentant de se convaincre de la pertinence des autres enquêtes. Il était environ trois heures trente lorsque Demetrius fit une courte et surprenante apparition afin d’inviter ses employés chez Timmy’s en soirée. Ils faillirent jeter l’offre, gonflés d’orgueil qu’ils étaient, la percevant naïve compte tenu des circonstances, méprisant la lâcheté de leur compatriote devenu patron, mais Jack pressenti une lueur d’espoir dans les traits pointus et légèrement souriants de celui-ci, et se fit convainquant auprès des autres afin de se joindre à eux.

Coucou Doucelili
je ne mets pas de post en ce moment car je n'ai pas encore arriver à lire tout tes suites depuis mon absence du 25 octobre , mais sa va venir

J'ai trop hâte de voir la suite de ce fic...

Toujours aussi plaisant de lire une suite...

Maria-Maude

Encore un autre petit bout........... !

Toute la bande était déjà attablée au fond de la grande salle puante, collée de fumée, une bière à la main : juchés inconfortablement sur de vieux tabourets, chacun grignotant les pistaches que la serveuse leur avait généreusement offertes en soumettant à nouveau leurs appréhensions. « Tara, quelle belle surprise ! » lança Sue en la serrant dans ses bras. On la mit aux faits et celle-ci fut également déçue de la direction qu’avaient pris les événements, quoi que toujours sous le choc. Elle expliqua que sa vie sous surveillance n’était pas de tout repos et sa méfiance constante l’empêchait de bien récupérer. Surtout, elle déplorait le fait qu’elle ne puisse communiquer avec son conjoint le temps de son « incarcération ». Une demi-heure s’était écoulée et l’impatience de Bobby s’alourdissait : mais où était donc Demetrius ? Les autres ne savaient comment calmer le pauvre homme qui tordait la manche de sa veste ; ils espéraient silencieusement le moment où il pénétrerait dans la pièce. Jack lui commanda un deuxième verre contre son gré et voilà que Dem fit son entrée en compagnie de Gerard, le superviseur de la deuxième division, ami et confident de celui-ci depuis nombre d’années. Suivaient ensuite quatre membres de son équipe. Les deux dirigeants envoyèrent un sourire candide et une poignée de main mal perçue aux six agents arborant tous le même ton inquisiteur, puis on ajouta un tabouret au bout de la table, installant ceux-ci côte-à-côte. On emprunta le mobilier supplémentaire nécessaire, puis la serveuse prit la commande des nouveaux arrivants.

« Bonsoir les gars. Je sais que vous n’êtes particulièrement pas heureux de la façon dont nous avons dû clore cette enquête, ce pourquoi je vous ai demandé d’être ici ce soir. Je vous remercie de vous être tous déplacés. » fit Demetrius en dardant chacun d’eux d’un regard débordant de franchise.

Les présentations faites, Gerard interpella les troupes :

« Nous serons bref. Je suis au courant de votre enquête, le projet NEWS qu’on a tué dans l’œuf tout récemment. Je ne connais pas tous les détails qu’il comporte, mais après avoir discuté avec mon collègue et vu sous un autre angle certains agissements de la part de la haute direction, il m’apparaît clair qu’il y a eu ici une faute grave de la part du Procureur. On n’avorte pas une investigation aussi importante par simple souci de transparence. »

« C’est également ce que nous pensons tous. » souleva Jack

« Nous aurons besoin de vous tous afin de monter une étude criminelle contre Dimmano. »

« Le Solliciteur général Nathan Dimmano ? » pensa Myles à haute voix

C’est à ce moment qu’une vive discussion prit forme et Demetrius raconta aux quatre autres enquêteurs les débuts des tumultueuses aventures démarrées trois semaines auparavant, dans le but de réviser leurs positions et mieux cerner les enjeux. Repris par ses compatriotes qui ne négligeaient aucun détail et encouragés de l’intérêt qui ne l’avait jamais abandonné avant aujourd’hui, il répondait systématiquement aux nombreuses interrogations des membres de la deuxième division. À la fin du briefing, tandis que la plupart était plongée dans la confusion la plus totale quant à cette demande hautement risquée, Bobby ressaisit les rangs et étouffa leurs défiances d’un ton rassembleur en une gestuelle solidaire, rythmique, pareille à celle dont il avait fait preuve au front lorsqu’il mena son bataillon en siège aux frontières de l’Irak.

« Il est évident que l’ennemi est entre nos murs : notre propre gouvernement est trahi par l’hostilité de l’un de ses dirigeants avare de pouvoir et d’argent, que dis-je, un usurier qui cumule non seulement ses crasseuses richesses, mais ajoute également à son tableau nombre de pertes de vies humaines. Les événements, les choix que cet homme a faits prouvent hors de tout doute qu’il ait quelque chose à voir avec le projet NEWS, de près ou de loin. Nous le prouverons tous ensemble, nous démasquerons la vérité et nous la porterons en mains propres au Président. N’oubliez pas tout ce que nous avons investi jusqu’ici, tout ce que nous avons risqué (fit-il en déposant sa main sur l’épaule de Tara). N’y a-t-il pas là de quoi s’éveiller avec motivation et intérêt ? Tous comme vous, j’ai accepté ce job afin de démasquer les coupables, au risque de ma propre existence et je n’ai pas l’intention de m’enfoncer la tête dans le sable si près du but. Nous avons été choisis, il n’est plus temps de reculer. Alors ? »

Offrant tous un sourire en coin à Demetrius qui vint leur prouver leur acceptation au projet, celui-ci vit à nouveau l’équipe soudée, se lier à leur chef, élargie de l’arrivée de nouveaux complices.

« Vous devrez travailler sans les outils de communications ni les bases de données du bureau. Débrouillez-vous pour obtenir de l’information autrement : n’oubliez pas que l’on repère chacune de vos transactions aux termes des politiques ministérielles de confidentialité. C’est une question de principe, il ne faut pas laisser d’empreintes ni leur laisser croire que nous cherchons autre chose que ce qui est prévu au programme. »

« Donc nous verrons aux dossiers en cours durant le jour et le soir, nous élaborons sur le cas Dimmano. » nota Sue à haute voix

« Exactement. Et je tiens à vous préciser que nous sommes ici pour l’anniversaire de Jerry, si vous comprenez ce que je veux dire… Une autre chose : vos conversations téléphoniques sont écoutées et analysées au besoin, comme vous le savez déjà, et je doute fort que le petit réseau qui s’est créé continue à vous filer. Donc primo : soyez le plus discret possible entre vous et dans vos sorties ; ne changez rien à vos habitudes. N’oubliez pas, vous ne connaissez que les autres unités que de visage, donc, pas question de se croiser dans les couloirs. Surtout, n’utilisez pas vos appareils personnels ou ceux du bureau, la bonne vieille cabine téléphonique demeure un choix judicieux. Et deuxio : ne faites confiance qu’à ceux qui sont autour de cette table. Si on s’intéresse à vous, fuyez. »

« Génial pour la drague, merci les mecs ! » scanda Lucy à la blague

« Je passerai vous faire signer une demande de rétraction que nous présenterons demain matin en première réunion, ce qui devrait satisfaire les exigences de nos dirigeants. Et surtout, pas d’inquiétudes : si l’image du F.B.I. importe autant pour direction, ils ne transmettront pas le dossier. »

On développa brièvement quelques idées laissées pour compte la veille et chaque inspecteur se porta volontaire d'une fonction précise. Ils s’attarderaient chacun à avancer leurs recherches en temps opportun, refusant de bousculer leurs horaires respectifs habituels. Il se faisait déjà tard, mais l’ambiance avait finalement tourné à la camaraderie et après une dernière tournée en l’honneur de Jerry-l'alibi qui célébrait effectivement son vingt-huitième anniversaire ce soir-là, la joyeuse bande quitta à nouveau le Timmy’s aux petites heures du matin. Probablement la dernière fois qu’ils auraient l’occasion de le faire sans attirer de soupçons, se disait Demetrius, couvrant Tara de son parapluie à la sortie du bar.

MAGNIFIQUEEEEE

Aucun problème, ma belle Sabine. J'espère seulement ne pas te causer de futurs maux de tête à lire tout ça sur l'ordi des heures durant...

Merci doucelili pour ces suites !!!!!

désolé de pas avoir posté avant mais un nouveau pc c'est chiant à démarrer ... faut pas croire c'est bien mais chiant --' !!! En plus Vista est assez spécial à manier au début !!! xD

en tout cas vraiment géniales ces suites !!

C'est avant l'heure Ninou

Merci beaucoup les filles !

Ma chère Ninou, je suis sûre que ton nouvel ordi fonctionnera très bientôt. Par contre, j'espère vivement que tu vas réussir à régler le problème avec le modem, sinon je prends un ticket pour la simple bonne raison que j'irai pêter la gu... au gars du câble, mignon ou pas. Non mais pas le droit de jaser sur MSN tranquile ?!?

Noël ??? Je sais qu'il y a déjà de la neige, mais j'ignorais que je devais aller acheter mes cadeaux tout de suite ??!!?? Uh ohhhhh !

D'ici là, je poste un autre ti-bout...

Pas tout de suite : je viens de voir le magnifique wall de Québécoise1990 !!! Superbe travail ma belle !!!

Les jours suivants filaient désormais à vive allure : les employés ainsi que leur superviseur avaient retrouvé la cadence et la crédibilité nécessaires au bon fonctionnement des enquêtes criminelles. Ils reprirent graduellement en équipe de deux, le lot de dossier accumulé par désintéressement et affichaient un air empreint de dépit en inventant tous la même excuse lorsque les autres brigades leur demandaient où en était rendu le plus gros projet de l’année : « Aux oubliettes ! » soupiraient-ils en haussant les épaules. Faute de preuves et par souci de limpidité ; la glasnost américaine par laquelle tous les offices larges et respectables vénéraient et offraient leurs éloges depuis les attentats du 11 septembre. Qu’il était devenu important de justifier l’éloquence de son travail, soigner ses paroles, son image. Certains privilégiaient la protection d’un système rigide qui en découlait, d’autres y voyaient une perte de temps, un pas en arrière de plus pour mieux sauter dans la gueule du loup. Des formulaires pour chaque requête avaient été créés ou révisés, des lois internes rédigées et retransmises en bonne et due forme, on avait loué d’autres locaux et vu les effectifs grimper de vingt-cinq pour-cent en une seule année : une hiérarchie florissante, étourdissante de nouveautés et de standards qui vit remplacer ses pionniers par de jeunes recrues pour la plupart sortis tout droit de l’armée. Oui, cette nouvelle dynamique apportait son lot de hâte et d’impatience que l’on dissuadait maladroitement au nom de cette foutue transparence.

Chaque jour, les jeunes recrues de la cinquième repartaient des officines sans pouvoir retrouver le réconfort d’une maison paisible. Il leur fallait balancer les principes et la calomnie, la réglementation rigoureuse et sévère qui régissait sous la bannière du F.B.I. ainsi que la présomption d’un complot criant sous ce même emblème. Jouer les funambules n’était pas de tout repos, hormis peut-être pour les guerriers annexés à l’unité, accoutumés qu’ils furent à ce type d’intervention. La peur du vide emplissait Sue, mais le cran dont elle avait toujours fait preuve et cette insatiable quête de la vérité lui injectait une dose de courage suffisante afin qu’elle ne se soumette pas à laisser tomber ses collègues. Et lorsqu’elle enfilait sa tenue de nuit et s’installait confortablement au salon, elle pensait au paquet sous son matelas qu’elle finirait par reprendre le lendemain. Tout comme Jack qui chaque soir, rapportait une partie copiée des annexes déjà archivées qu’il avait préalablement préparées et mises en lieu sûr avant de rendre la boîte, geste prévenant qui leur éviterait à tous tout soupçon si on avait voulu interroger leurs possibles allées et venues au deuxième sous-sol. Il révisait silencieusement, inlassablement et s’imprégnait de chaque annotation sous la faible lumière jaune de la cuisine, laissant les joueurs de la N.F.L. se mutiler entre eux sans qu’il n’en soit témoin. Entre les entraînements, la gym et l’espoir d’un appel qui tardait, Bobby sondait le grenier, déplaçant de nombreuses caisses à la recherche de son carnet. Il trouverait là toute l’aide nécessaire à avancer l’enquête et c’est avec détermination qu’il poursuivait ses fouilles, passant inévitablement en revue ses inquiétudes personnelles. Quoi qu’il fut également que très rarement à la maison mais attentif aux nouvelles tâches qui lui étaient confiées, Myles avait aussi sauté à pieds joints dans la marmite et ouvert le bal en visitant le pénitencier sous une fausse couverture. Il avait d'abord révisé les politiques internes, puis après s'être assuré de la malencontreuse absence des inspecteurs en situation de crise (mandatés suite à la tension générée par le cas Robinson), il avait recruté son tout nouveau collègue et ensemble, s'étaient infiltrés dans le local des communications. Il avait remis la toute première pièce du puzzle à Sue et suivait dorénavant de loin les allées et venues de Tara et Simon à la faste bibliothèque du congrès, l’un effaçant les pas de l’autre. Car tous avaient été aux faits d’un témoin important qui pourrait collaborer à cette enquête ; une tangente pointée par Jack, approuvée par Dem et Gerard, creusée par les autres.

hihihih pas de problème vient quand tu veux casser la yeule a MONsieurs du cable !!!


et merci pour cette suite !!!!


et non Sabine .. ce n'est pas noel ... j'ai acheté moi meme cet ordi .. mon autre pc portable a comme qui dirait assez de travailler avec sa batterie (en clair la batterie a cramé )

Waw, elle travaille fort cette Ninou !

Vraiment, j'adore lire tes fics, surtout le matin avant de commencer la journée

Alors j'espère avoir eu le temps de t'en poster un peu avant que tu ne partes... ! Voilà !

« Appelle-la. »

L’homme s’arrêta net et se retourna vivement comme si on lui avait giflé le visage ; toisant Jack d’un air faussement présomptueux, Bobby inspira profondément s’en remit en fixant brièvement le sol et réengagea le pas près de la voiture de son ami.

« Le boulot ne te met jamais dans un tel état de rage. C’est évident qu’il y a une fille derrière tout ça. » renchérit Jack avant même que son allié ne puisse le demander.

« Je l’ai fait. » se désola Bobby

« Alors qu’attends-tu ? » lança Jack en appuyant sur l’anti-démarreur

Il avait apporté des fleurs, elle les avait jetées au sol en l’engueulant, il allait quitter lorsqu’elle le supplia de rester. « Je n’aime pas le téléphone. » avait-elle trouvé comme banale excuse. Ni les fleurs ? Il en déduit qu’elle souhaitait intérieurement le revoir, croyait qu’elle voulait plus de lui qu’une simple aventure d’un soir. Ils partirent silencieusement en balade main dans la main, chacun gardant ses réflexions pour soi, devinant le reste dans l’expression de l’autre, s’admirèrent tendrement puis laissèrent libre court à leurs désirs. Ils quittèrent la chambre le lendemain chacun de leur côté. Un amour fougueux, nuancé, imprévisible et totalement attrayant était né. Était-ce véritablement de l’amour, se questionnait-il : ce qu’il avait vécu auparavant était loin de tous ces principes… Ou était-ce une longue aventure qui s’entamait entre deux êtres forts et indépendants ? Bobby et Julianna avaient choisi de s’accorder l’excitation de se retrouver, le plaisir de la surprise. Oui, cela était de l’amour.

Un soir, alors que Sue avait invité son collaborateur pour ce qui paru n’être qu’un simple souper, elle déballa le précieux paquet et pointa sans émettre le moindre son un paragraphe au registre des appels de la prison qu’elle avait commandé le jour-même de l’empoisonnement. Elle expliqua lentement en signant qu'elle l’avait comparé avec celui que Myles avait récupéré et il apparaissait clair qu’on avait délibérément supprimé trois mêmes transmissions sur un pager. On avait alors pris mille précautions et Lucy avait maquillé son identité ; surveillée à distance, elle se présenta à une téléboutique d'un naturel surprenant avec un faux acte notarié afin de payer la facture de son cher mari disparu, Shawn Campbell. On accepta avec empressement le paiement en entier et par le fait-même obtenu confirmation que Margaret avait tenté de joindre Dosley quelques temps après sa disparition. La question était maintenant de savoir sur quel transmetteur il s’était appuyé afin de recevoir ces appels. Mais sans accès aux ordinateurs et sans témoin supplémentaire, la tâche s’avérait impossible. Impensable d’attirer l’attention de ce même commis afin de retracer l'appareil, recevoir une liste précise des antennes sur la trajectoire empruntée par Rick, ou risquer de faire retentir l’alarme lors d’une entrée par infraction.

superrrrrrrrrrrrr

« Très bien, ne vous en faites pas, la circulation automobile est normale en cette période. Je vous attends, au revoir Donna. »

Un mijoté de lapin aux figues qu’il avait généreusement garni d’épices puis arrosé d’un vin blanc de cuisson embaumait la pièce depuis tout près d'une heure. Myles tourna le bouton de la radio et souri à l'écoute des dernières mesures achevant une symphonie de Jacob : hymne polonais diablement assonancé de coups d'archets faisant virevolter la musique sur des rythmes pétillants. Il souleva le couvercle avec ravissement, humant les effluves sucrées qui parfumeraient bientôt toute la maisonnée et remplit à nouveau sa coupe d'un noble Bordeaux. Tout en contemplant sa tablée généreusement parée, il rêvassa à celle pour laquelle il se promettait d'être un hôte incomparable, accompagné dans son imaginaire d'un long tango mariant de simples mouvements d'accordéon, de piano et de violon.

« Ce repas était tout simplement délicieux Myles, je dois l'avouer : tu es bien meilleur cuisinier que moi ! » scanda Donna en levant à nouveau son verre

L'homme reçut le compliment avec la même retenue qui le caractérisait si bien et brandit également son verre, englobant ses convives d'un large sentiment d'appartenance. Il posa longuement son regard sur Lucy qui n'osait lui avouer ses aperceptions réciproques, ne sachant raisonner logiquement sur ce qui l'habitait de plus en plus chaque jour. Elle n'était pas étrangère à toute l'attention que Myles lui portait et n'avait jamais oublié toutes ces délicatesses qu'il lui portait au début de leur union, avant que... Et alors ? répétait sa conscience. N'a-t-on pas droit à une seconde chance en ce bas monde ? Vais-je continuer de craindre cette merveilleuse et enivrante sensation sous prétexte qu'on l'a heurtée une fois, une seule et unique fois ? Ce même individu revient à la charge, n'en est-il pas là une preuve suffisante de la vérité de son amour pour moi, qu'il ait mûri sa décision et regretté son geste ? Son trouble se dessina au creux de ses joues rosies et Lucy perdit le fil de la conversation quelques instants, bercée par une quasi-imperceptible lecture de Chopin. Embarrassée de son propre comportement, celle-ci sauta sur l'occasion de se défiler lorsque la femme de Demetrius sortit de table en offrant de ranger la cuisine, laissant les hommes discuter entre eux.

« Et alors, tout se passe relativement bien jusqu'ici non ? »

Dem hocha la tête. Son travail consistait pour sa part à relever les niveaux d'autorisation pour chaque investigation ; il avait aisément relevé celui du Procureur ou ceux de ses subalternes desquels l'information devait être prise en compte. Il était donc devenu logique pour lui que le dossier médical de Tara puisse avoir joué en sa faveur ou qu'Anderson devint orphelin lorsqu'il eut divulgué ses méthodes et remit un lot de cocaïne en preuve. Logique, mais difficile à prouver, à moins de sonder ce seul lien. Il en vint donc qu'à s'inquiéter de la sécurité de ses hommes, les inculpés et tous les autres un peu trop fouinards. La tension devait désormais être palpable au sein de ce dangereux gang et qui sait jusqu'où ils pourraient aller.

« Mais pourquoi Dimmano a-t-il accepté cette affaire ? »

« Il avait probablement une dette envers le Juge. »

Ou alors il trempe dans les mêmes eaux, se répéta taciturnement le chef pour la énième fois. Il offrit un bref coup d'œil en direction de la cuisine et bondit sur l'opportunité d'apporter de bonnes nouvelles : Bobby avait rejoint l'indic basé à Guaymas. Celui-ci avait battu en retraite après quinze ans de loyaux services en territoire étranger. Mais conscient des besoins de ses anciens alliés américains et surtout pour garder la forme, il avait soutenu depuis une couverture de tout le nord du Mexique, selon les indubitables besoins de ses clients. C'est donc avec un vif intérêt et en rêvant à la généreuse somme qu'il percevrait que celui-ci accepta l'offre d'un nouveau contrat en vivant confortablement de son nouveau passe-temps sur son crevettier. L'agent le recontacterait deux semaines plus tard, heure pour heure, ce qui se devrait d'être suffisant pour un investigateur de son calibre afin de dresser un premier bilan de la situation.