... Un avant goût de paradis ....

C'est encore moi !!

Alors comme j'ai été particulièrement stupide l'autre fois à vous poster une histoire inachevée ... je me rattrape aujourd'hui avec celle finie ..

Alors elle sera en trois partie ...

Titre :: "Un avant goût de paradis"

Bonne lecture les filles

Un corp tourne et retourne dans des draps blancs, cherchant désespérement le sommeil. Mais à croire que Morphée ne soit pas décidé à l'accueillir encore une fois, il continue de fixer son plafond. Il a pourtant tout essayé. Allant de la simple tisane de grand mère aux mélanges les plus farfelus, mais rien à faire.

Soupirant, il décide de se lever. De toute façon ce n'est pas en restant bêtement dans son lit qu'il va finir par dormir. Après avoir allumé la TV, il se met immédiatement à zapper. Mais étant donné l'heure plus que matinale, il ne rencontre que des émissions pornos ou du téléshopping. Dans les deux cas, c'est totalemnt sans intérêt. Mais une attire un peu plus son attention. Il n'y jète qu'un oeil avant de se diriger dans la cuisine. Il sort la bouteille de lait et en boits deux gorgées. Et s'étrangle avec la troisième.

- C'est pas croyable le tissu de connerie déblatéré dans ce genre de truc. Marmonne-t-il pour lui même en retournant s'assoir dans le canapé.

Il écoute toujours, rigolant puis pestant contre ces personnes débiles qui jacassent sur le sujet de l'amour. Ce n'est pas tant le thème qui le dérange. Mais c'est plutôt leurs façons d'en parler.

- Oh moi quand j'ai rencontré mon mari ça été le coup de foudre ! Dit-il ironiquement en claquant bêtement ses mains l'une contre l'autre. Que c'est niais !!

Il se lève et éteint sans attendre son poste. Puis se dirige une nouvelle fois dans sa chambre afin de s'habiller.

- Je vais aller prendre l'air.

Depuis une heure, il se balade seul dans les rues de Paris. Et de voir la ville si calme le rend encore plus triste. Tout ça lui donne encore plus le sentiment d'être en total décallage avec le reste du monde. Comme si en fait il n'y avait pas sa place. Il plonge un peu plus ses mains dans ses poches en entre plus sa tête dans sa veste en soupirant. Ses pas le guident instinctivement vers un petit parc quasi abandonné pas très loin du centre ville. Il aime y aller .. il est devenu son petit coin de paradis avec le temps. Et pourtant, il est loin d'être joli, avec ses barrières cassées, ou ses hautes herbes un peu partout. Mais c'est justement ça qui lui fait tellement apprécier cet endroit. Il pousse lentement la grille et continue son avancée. Une fois installé sur le banc, sa tête se penche en arrière. Ses yeux fixent directement les étoiles, elles sont toujours là, à briller de mille éclats.

- Les gens ne savent pas ce qu'ils ratent.

Sa voix n'est qu'un murmure, ne voulant pas troubler l'atmosphère paisible qu'il règne. Ses paupières se ferment afin de lui permettre de mieux apprécier les sons qui passent inaperçu en pleine journée. Comme le bruissement des feuilles sous la légère brise, ou alors la course des écureuils d'arbres en arbres. Ca peut faire concon à souhaits mais il s'en fout. Après tout ... il doit sûrement l'être.

Il se relève et reprends la direction de son appartement. Toujours aussi lentement, puisque personne ne l'attend. Mais un bruit de sanglot parvient à ses oreilles alors qu'il allait de nouveau franchir la porte en fer. Il se retourne vivement et scrute les alentours. Rien. Personne.

- Y'a quelqu'un ..?? Demande-t-il fortement.

Aucune réponse. Il hausse les épaules mais ne part pas de suite. Il attends, écoute. Mais plus aucun bruit ne s'échappe de ce lieu.

- J'dois avoir rêvé. Marmonne-t-il dans sa barbe en secouant la tête.

Il sors et se retrouve rapidement sur le trottoir. Ses iris se fixent sur le macadam qui disparait sous ses pieds. Ne faisant attention à rien, même pas aux clochards dormants à points fermés grâce à tout l'alcool qu'ils ont dû ingurgité. Tout ces gens sont bien moins lotis que lui et pourtant il n'arrive pas à avoir de la peine. Vous devez le trouver immonde de penser ça. Mais il travaille dans un centre de réinsertion pour jeunes et moins jeunes en difficultés, et certains y sont déjà allés. Mais aucun d'eux n'avaient réellement l'envie de s'en sortir. Alors de les voir à nouveau allongés sur le sol sous un tas de carton, ne lui fait presque plus rien. Parfois ça lui donne même l'impression de se battre pour rien puisqu'au final on les retrouve dans la rue. Il soupire, las et tourne au coin de la rue. Au bout de celle ci se trouve son immeuble. Toutes les lumières y sont éteintes. Comme tous dans le quartier à cette heure ci d'ailleurs.

Il avance, continuant sa marche lente puis se stoppe à quelques mètres du hall d'entrée. Il est en arrêt total, choqué et inquièt. Les yeux rivés vers le ciel et plus exactement sur le toit du batiment. Une personne s'y trouve assise les pieds dans le vide. Il la regarde un instant et quand il la voit se lever pour se tenir debout face au vide il se précipite dans les escaliers. Les grimpant le plus vite que ses jambes le peuvent, haletant et jurant contre l'ascenceur en panne. Tout en gravissant les marches trois par trois maintenant, il prie le ciel pour qu'il ou elle n'ait pas sauté dans le vide. Arrivant enfin devant la porte menant au toit, il constate qu'elle n'est pas vérouillée et grande ouverte.

- Faudrait que le gardien veille un peu mieux à ce qu'elle soit correctement fermée aussi ! Jure-t-il.

Il regarde partout à la recherche de cette personne tout en essayant de reprendre son souffle.

- Merde ! Où est-ce qu'elle est passée ? Dit-il en s'avancant lentement.

Il observe tout autour de lui, mais aucune trace. Il passe sa main sur son visage en s'approchant du bord.

- Je hais la hauteur ! Geint-il. C'est bien ma veine de vouloir jouer au super-héros.

Il respire un grand coup avant de regarder vers le bas avant de constater l'incroyable. PERSONNE. Il s'écarte alors rapidement et tombe assis contre une bouche d'aération. Ses jambes tremblent mais il soupire de soulagement. Mais maintenant une question raisonne : OÙ EST-ELLE ?
Il se relève puis décide de faire rapidement le tour une dernière fois et ne trouvant rien, il redescend et s'arrête devant sa porte.

- Je deviens cinglé ! Dit-il en entrant dans son appartement. Après avoir entendu des voix voilà que j'imagine des gens ! Je ferai mieux d'aller me coucher.

Après s'être rapidement déshabillé, il s'étale de tout son long dans ses draps frais et disparait presque immédiatement dans les limbes du sommeil. Il se met à rêver, le faisant se tortiller dans son lit. Par moment des gémissements plaintifs se font clairement entendre. Ce n'est pourtant pas un cauchemar qu'il fait mais celà ne l'empêche pas de se réveiller en sursaut après une ultime plainte. Il se lève tremlant pour se diriger dans la salle d'eau. Il jète un rapide coup d'oeil à son reflet et s'engouffre dans la cabine de douche. Une demi heure plus tard, il sort à nouveau de son appartement. Il n'a dormi que 3 heures, mais au moins il est un peu reposé par rapport à ses précédentes nuits. Il se dirige rapidement vers un grand bâtiment gris, totalement hideux mais il a finit par s'y faire. Et puis encore quelques heures et il ne sera plus obligé d'y venir. Cette pensée le fait un peu sourire. Sourire qu'il ne perd pas lorsque son amie vient le rejoindre près de leur salle de cours. Après les banalités d'usages échangées elle tend presque solennellement sa main vers son ami.

- Debout Träner, l'heure de notre mort a sonné !

Ce dernier la regarde un instant en riant avant de s'en saisir.

- Lia, t'en fais pas un peu trop là ? Demande-t-il amusé.
- Tais toi et avance !

Elle appuie ensuite sur la poignée et ils disparaissent dans la salle en rigolant.

Il sort enfin de cet endroit, Lia à ses côtés. Ils se dirigent en silence dans un quartier à l'opposé du sien. Leurs derniers cours a viré à la dispute: au programme du débat .. Le coup de foudre. Et l'un comme l'autre ont tenté de rallier leur vis-à-vis à sa cause. Résultat, ils ne s'adressent plus la parole de peur de repartir en vrille.

- Tu sais que t'es pas obligé de me raccompagner chez moi à chaque fois .. Dit-elle afin d'alléger un peu l'ambiance.
- Je ne te demande pas ton avis. J'aime pas quand tu rentres seule. Et puis t'façon c'est pas comme si j'avais des choses plus importantes à faire. Répondit-il un sourire au coin des lèvres.
- Et moi, j'aime pas savoir que tu retournes chez toi alors qu'il fait déjà nuit. Surtout que tu habites à trois kilomètres d'ici. Mais bon si ça peut te permettre de faire LA rencontre ...
- Lia ...
- Oui oui c'est bon j'me tais. Mais tu pourras pas m'empêcher de m'dire que t'es un idiot !
- Genre .. Rit-il.

Ils s'arrêtent devant un vieil immeuble presque insalubre. Ils se regardent encore un moment avant de se souhaiter de bonnes vacances. Plus par circonstances qu'autres choses car ils savent tous les deux que ça ne sera pas le cas. Puis après un dernier regard, il reprend la route de son apartement. Ses pas sont lents encore une fois. Il n'a aucune envie de rentrer. Deux semaines .. Deux semaines à ne pas savoir quoi faire d'autre que d'aller travailler au centre. Il arrête sa marche dans le vieux parc. S'asseyant toujours au même endroit. C'est son moment de bien-être, de liberté. Moment troublé par son estomac qui se met à crier famine. Il se relève et fait comme la veille. Et de nouveau, il entend un sanglot étouffé.

- Là je suis pas fou ! J'ai entendu quelque chose .. dit-il à demi voix.

Il retourne en arrière et fait le tour des buissons. Passe ses mains dedans cherchant une quelconque forme humaine à l'origine de ce bruit. Mais il ne voit pas ni les ronces ni les orties et gémit lorsqu'il sent des épines maltraiter sa peau. Il frotte un peu avant de se reculer.

- Y'a quelqu'un ? J'vous promets de pas vous faire de mal mais sortez.

Aucune réponse. Et alors qu'il va pour reposer sa question son portable se met à sonner le faisant sursauter. Il le prend et décroche rapidement afin d'engueuler son interlocuteur.

- Lia putain tu m'as fait peur !!
- Désolée, t'es rentré c'est bon ? Demande-t-elle en chuchotant.
- Non pas encore, j'suis .. pas loin.

Elle ne sait pas qu'il reste parfois des heures dans cet endroit. Même s'il a confiance en elle, c'est son jardin secret à lui. Tout comme elle a le sien. Ils continuent de discuter jusqu'à ce qu'elle raccroche rapidement lorsqu'on l'interpelle chez elle. Lui, soupire puis tend à nouveau l'oreille. Mais plus rien. Il part alors en courant. Le vent fouette son visage jusqu'à ce qu'il s'engouffre dans son bâtiment.

Il vient tout juste de finir de manger. Son assiette et ses couverts s'entassent parfaitement dans le lave-vaiselle tandis qu'il commence à tourner en rond. Ne sachant plus quoi faire. Il regarde partout dans son logement mais il a déjà tout rangé, nettoyé, briqué même. Il récupère alors sa veste, ses clés et ferme lentement la porte. Mais au lieu de descendre, une soudaine envie d'aller sur le toit le prend. Et c'est ainsi qu'il se met à gravir les étages. Devant la porte en fer, il constate encore une fois que celle ci est ouverte.

- Après on s'étonne que des jeunes se jètent du haut des immeubles. Bougonne-t-il. Z'ont qu'à pas laisser ouvert aussi.

Il franchit le seuil et se retrouve enfin à l'air libre. Ses yeux se portent immédiatement sur le ciel étoilé. Un faible sourire nait une nouvelle fois sur son visage. Mais dans celui là, on lit toute la tristesse qu'il ressent à ce moment précis. La fin d'année approche à grand pas et il va encore et toujours se retrouver seul. De toute façon, depuis le temps, il devrait être habitué. Mais non, il a encore l'espoir de la passer avec quelqu'un. Il soupire et baisse le regard afin de savoir où il va aller s'assoir. Ses iris se fixent rapidement vers la corniche tandis que sa bouche s'aggrandit sous la suprise. Son sang ne fait qu'un tour et il s'exclame rapidement.

- Ne .. Ne sautes pas !!

Ca ne vous plait pas ?